Le projet d’usine de dessalement avance dans la région d’agadir
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Pour une gestion durable et économe de l’eau, et éviter la vulnérabilité à la sécheresse des cultures dans la région d’Agadir, un projet de dessalement d’eau de mer est actuellement en cours. A fin décembre, huit groupements s’étaient porté candidats et les dossiers sont en cours d’examen, l’entreprise adjudicataire finale ne devant être connue qu’en 2010. Des études techniques auraient été menées pour déterminer le meilleur emplacement quant à la prise d’eau de mer, la dimension de l’usine et surtout sa gestion. Le lieu de Cap Ghir, situé à 40 km au Nord-Ouest d’Agadir, serait d’ailleurs pressenti pour son implantation et sa capacité avoisinerait les 1 000 litres par seconde. Il s’agira d’une usine de traitement de l’eau de mer par la technique de l’osmose inverse dont la mise en service est prévue à la fin 2012 et représenterait un investissement estimé à près d’un milliard de dirhams (soit près de 100 millions d’euros). En clair, il s’agit de sécuriser l’alimentation en eau potable de la région du grand Agadir à l’horizon 2025.
Pour l’heure, les fermes et exploitations de la région d’Agadir s’approvisionnent en eau pour irriguer leurs terres ou serres par le biais des eaux de surfaces (barrage) ou souterraines (nappes phréatiques).
Mais, depuis près de deux ans, la sécheresse s’est installée et même fortement dans la région. A tel point, que l’an dernier, en mai 2008, l’ensemble de la profession n’a plus l’autorisation de pomper l’eau du barrage. Et le déficit hydrique annuel atteindrait même les 65 millions de mètres cubes. L’eau demeure donc un enjeu essentiel quant à la production maraîchère et fruitière dans la région d’Agadir.
Au Maroc, il existe déjà plusieurs usines de dessalement d’eau de mer. En effet, l’Office national de l’eau potable (Onep) depuis 1976 a déjà réalisé la construction de plusieurs unités dans les provinces du Sud, notamment à Laayoune et Boujdour.