Edito
Le prix du premium
L’idée selon laquelle les produits de qualité doivent être vendus plus cher (car il est vrai, ils coûtent souvent plus cher à produire) est largement défendue dans la filière f & l comme dans les autres d’ailleurs. On entend aussi souvent qu’il faut se positionner sur un segment premium. La France est d’ailleurs connue pour ça. Une étude de Nielsen, rendue publique le 6 janvier, appelle sur ce sujet quelques réflexions. Le cabinet a mené une enquête mondiale sur la perception de la notion de premium par les consommateurs. L’une de ses conclusions : alors que moins d’un tiers des consommateurs mondiaux (31 %) disent considérer qu’un produit est haut de gamme parce qu’il est cher, « aux yeux des consommateurs français, un produit premium est avant tout un produit cher ! », constate l’étude. Selon Nielsen, à l’échelle mondiale, les consommateurs achètent des produits haut de gamme « pour des raisons rationnelles et émotionnelles », un sentiment est relativement peu partagé en Europe de l’Ouest, et notamment en France (29 %). Qu’en conclure ? Peut-être qu’un prix plus important imputé à une qualité supérieure doit être forcément accompagné d’une communication, voire d’une éducation du consommateur.