Produits d’import
Le Maroc arrive avec du retard dans la pleine saison

Au contraire des fruits tempérés qui se sont revalorisés (cf. fld hebdo du 26 octobre), les prix sont en baisse pour les petits agrumes et les légumes méditerranéens. Avec du retard pour ces derniers.
Une large palette de produits arrive en pleine saison. La consommation ne semble pas progresser aussi vite que l’offre. L’ambiance commerciale est donc assez morose. C’est surtout le cas en petits agrumes, et ce même si on s’attend à de meilleures ventes vers les pays d’Europe de l’Est. Le prix du filet de 2 kg est confirmé entre 1,35 et 1,55 euro. En revanche, le prix du vrac est très large. En calibre 4, il s’échelonne entre 0,40 et 1 euro départ Perpignan !
Déflation en légumes
Après une assez longue période de prix élevés, l’offre des légumes du bassin méditerranéen progresse assez tardivement. Au départ d’Andalousie, la gamme poivron-aubergine-courgette est à moins de 1 euro, sans toutefois être bradée. La forte progression attendue de l’offre de courgette du Maroc risque de renforcer la pression sur ce produit. En haricot Coco, la flambée des prix touche à sa fin. Le recul des cours est encore freiné par le manque d’offre. Au stade import, on est toutefois encore au-dessus de 2,5 euros le kilo.
Le concombre fait cavalier seul parmi les produits qui se sont récemment revalorisés. Le potentiel est stable sur Almeria mais les premières rotations arrivent à terme. Le colis est donc proche de six euros départ.
Les tomates cerise et cocktail sont privilégiées
En tomate, le prix des rondes est resté bien ancré autour de 1 euro pendant plusieurs semaines. L’offre du Maroc progresse nettement à partir de cette semaine sans toutefois atteindre des sommets. En effet, la récolte n’en est qu’au second ou troisième bouquet. Or, l’arrivée en pleine saison a bien été retardée par les trop fortes chaleurs d’août. Les deux premiers bouquets qui auraient dû déjà être récoltés dans les zones les plus précoces ont souvent été grillés. Les températures sous les abris étaient montées à plus de 60 °C. Tous les opérateurs ont été touchés car il est devenu impossible de bien ventiler les serres sans risquer une invasion de mouches, comme ce fut le cas en Espagne. En cas d’invasion, une attaque virale suit et il vaut mieux tout détruire comme à Campo de Nijar en septembre dernier.
Les producteurs marocains continuent de privilégier les tomates cerise et cocktail, notamment les olivettes, au détriment des types rondes branchées. Certains confirment une diversification vers le type cœur de bœuf. Comme en rondes, la demande des pays de l’Est progresse. La production locale, qui a reculé, se termine et la Turquie est déficitaire. De plus en plus d’enseignes de la grande distribution passent des contrats avec des fournisseurs du Maroc.
Au Sénégal, la campagne d’exportation débute mi-novembre. Les premiers arrivages sont attendus en semaine 46 ou 47. Le potentiel est stable en tomate cerise et cocktail. Il est estimé entre 10 à 12 000 t. Mais il recule en tomate olivette au profit du Maroc. Des serres ont été perdues suite à des inondations d’eau salée du fleuve Sénégal.