Les génomes de 1000 variétés de melon dévoilent les origines de l'espèce
Le séquençage du génome de plus de 1 000 variétés de melon révèle les origines de sa domestication et identifie des régions du génome intéressantes pour l’amélioration de l’espèce.
Le séquençage du génome de plus de 1 000 variétés de melon révèle les origines de sa domestication et identifie des régions du génome intéressantes pour l’amélioration de l’espèce.
En 2012, le projet Melonomics, un consortium public-privé, dirigé par des chercheurs du Centre de recherche en génomique agricole (CRAG) (consortium IRTA-CSIC-UB-UAB), a publié la première séquence complète du génome du melon. Sept ans plus tard, et sur la base des données du projet Melonomics, une équipe de recherche chinoise a séquencé le génome de 1 175 variétés de melons, qui représentent pratiquement la diversité existante de l’espèce Cucumis melo.
208 régions du génome du melon identifiées
« L’étude(1) de toutes ces variétés de melon a permis de comprendre comment la domestication du melon s’était produite il y a 4 000 ans », explique Jordi Garcia-Mas, chercheur à l’IRTA, Institut de recherche agronomique catalan qui dirige le CRAG. La recherche suggère que le melon a été domestiqué indépendamment en trois étapes, une fois en Afrique et deux fois en Inde. Des variétés appartenant aux deux sous-espèces de melons ont été séquencées, y compris des accessions sauvages non consommées. Les résultats suggèrent que chacune de ces sous-espèces a été domestiquée indépendamment en Asie à partir de variétés sauvages de sous-espèces melo et agrestis. Les auteurs ont ainsi identifié 208 régions du génome du melon qui contrôlent des caractéristiques agronomiques intéressantes des fruits telles que la couleur externe, la couleur de la chair, l’acidité, l’arôme ou la présence de sutures sur la peau (écritures). « Toutes ces données représentent un outil précieux pour la sélection de cette culture importante, avec pour objectif ultime d’obtenir des variétés de melon pouvant être cultivées de manière durable et produisant des fruits d’excellente qualité », conclut la publication.