Restauration scolaire
Le GEMRCN à la table des Premières assises parlementaires sur la restauration collective
Plus de 200 élus et responsables du secteur de la restauration collective s’étaient donné rendez-vous à la première édition des assises organisées en partenariat avec Scolarest.
« C’est essentiel que les décrets d’application sortent, c’est une question de santé publique », martelait Alain Bazot de l’UFC Que choisir lors des Premières assises parlementaires dédiées à la restauration collective scolaire, une déclaration soutenue par la présidente des assises. Le 6 janvier dernier, la Commission consultative d’évaluation des normes avait rendu un avis à propos de l’application du GEMRCN (1). « C’est une décision grave qui remet en cause le choix du législateur, je suis donc inquiet », a ajouté Alain Bazot. Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, est venu le rassurer en concluant les débats : « Avec la LMA, nous avons défini des règles nutritionnelles obligatoires en restauration scolaire. En France, il y a des gens qui s’y opposent et donnent un avis négatif. C’est un avis consultatif. Je suis déterminé à appliquer des règles obligatoires et nous le ferons en concertation avec les élus, l’Association des maires de France et les départements. On ne peut pas reculer sur ce sujet-là. » A ce jour, 15,828 millions de repas/jour sont pris à l’extérieur du domicile, dont 8,320 millions dans le seul secteur scolaire et dans ce secteur, le taux de sous-traitance atteint 38 %. Rappelant les effets des réglementations sanitaires et d’hygiène, Michel Lorin du cabinet d’experts Eres souligne : « En quinze ans, des progrès considérables ont été faits en la matière. Aujourd’hui le secteur a de nouvelles attentes pour des produits de terroir, authentiques et cela va vers une reconsidération des circuits d’approvisionnement. » Au sujet des méthodes d’approvisionnement, Bruno Le Maire est venu confirmer qu’il était déterminé à faire changer le code des marchés publics en faveur des circuits courts. « Il est indispensable de réformer le décret des appels d’offres et je m’engage à ce que cela soit fait avant le mois de juillet. Cela fait six mois que l’on travaille dessus. Et je reste convaincu que les collectivités locales doivent donner l’exemple. » Bruno Le Maire a par ailleurs conforté la place du bio en ajoutant que l’objectif devait être tenu.
(1) Groupe d’Etude des Marchés Restauration Collective et Nutrition.