Le bio se réforme
Le Parlement européen a botté en touche. Les deux points sensibles de cette révision de la législation sur les produits issus de l’agriculture biologique : les résidus de pesticides non bio et les cultures hors-sol ont été ajournés. Les pays qui ont adopté des seuils pour les substances non autorisées en agriculture biologique pourront les maintenir en attendant une éventuelle législation visant à les harmoniser dans quatre ans. Pour la production hors-sol, les producteurs qui y ont recours au Danemark, en Suède et en Finlande pourront maintenir cette pratique pendant dix ans. Les parlementaires se sont mis en revanche d’accord sur un renforcement des contrôles tout au long de la filière. Pour les produits d’importation, le système actuel d’équivalence, selon lequel les pays tiers doivent respecter des normes similaires mais pas identiques, sera remplacé progressivement par un dispositif de conformité. Les contrôles seront réalisés dorénavant auprès de tous les opérateurs de la filière, y compris les détaillants. Ils seront effectués une fois tous les deux ans si aucune fraude n’a été découverte pendant une période de trois ans consécutifs. Afin de faciliter la démarche pour des petits exploitants, une certification de groupe est dorénavant possible.