Filière Ail
L’année 2017 s’annonce bonne… si le prix se maintient
Les producteurs de l'ail français ont lancé, le 28 juin à Rungis, un appel aux grossistes à mettre en avant le produit hexagonal.
Les producteurs de l'ail français ont lancé, le 28 juin à Rungis, un appel aux grossistes à mettre en avant le produit hexagonal.
C’est à l’Académie Mandar, sur le marché de Rungis, que la filière française de l’ail (Aniail) a lancé la campagne 2017. Celle-ci se présente sous de bons auspices. Les surfaces sont de nouveau en augmentation à 2 960 ha (contre 2 780 ha l’an passé, 2 496 ha en 2015) et la production devrait être aux alentours de 22 100 t cette année, volumes supérieurs à 2016 (21 000 t). « La récolte a été un peu précoce avec un démarrage en ail violet dans le Sud-Ouest autour du 5 juin, suivi vers le 15 juin par l’ail blanc et la récolte est en cours pour l’ail rose », a résumé Christiane Pieters, présidente de l’Aniail. Les conditions climatiques très chaudes ont permis d’obtenir des bulbes non terreux à l’arrachage et il faut souligner la bonne qualité sanitaire du produit à la récolte, une donnée à confirmer après la phase de séchage.
Se félicitant du travail effectué avec la grande distribution, les producteurs souhaitent voir l’ail français plus présent sur les marchés de gros et les réseaux de grossistes. Frédéric Stéfani, chargé du développement à l’UNCGFL a rappelé que « les grossistes relaient depuis deux ans le lancement de campagne. Il est essentiel de bien identifier le produit sur les Min. Pour les produits labellisés, primeurs et grossistes sont des spécialistes et un fort accompagnement n’est pas nécessaire. Mais, pour les autres, ne pourrait-on pas sticker “Mon ail français” sur les étiquettes normalisées afin que les primeurs le reconnaissent tout de suite ? » Il a incité à ne pas oublier la restauration collective.
Christiane Pieters a lancé aussi un message clair : « De l’ail espagnol arrive sur le marché a des prix trop bas par rapport à notre produit. Il y a risque de voir le travail effectué depuis deux ans perdu. Les producteurs seront vigilants. » Comme l’a fait remarquer un grossiste présent : « Nous avons des objectifs économiques à tenir. À qualité similaire, le prix demeure le moteur. » Si elle peut comprendre la sensibilité au prix, Christiane Pieters est persuadée qu’il existe une place pour l’ail français à côté des autres origines. C’est à partir de là que le dialogue peut s’engager…
La production d’ail français est en progression. Elle devrait atteindre cette année environ 22 100 t.