La sobriété énergétique, objectif du CTIFL pour les cultures de légumes
Le centre CTIFL de Carquefou a ouvert ses portes le 6 juin pour présenter ses essais. Au menu : des essais de conduites économes en énergie sous serre et des leviers agroécologiques en plein champ.
Le centre CTIFL de Carquefou a ouvert ses portes le 6 juin pour présenter ses essais. Au menu : des essais de conduites économes en énergie sous serre et des leviers agroécologiques en plein champ.
Les techniciens et producteurs du Grand ouest étaient invités le 6 juin à découvrir les essais du centre CTIFL de Carquefou (Loire-Atlantique). Sous serre, les essais se poursuivent en tomate et concombre sur des conduites économes en énergie. En concombre, une conduite très économe en énergie est possible avec du biocontrôle. « L’objectif pour la suite sera de déterminer à quel coût de l’énergie une telle conduite est rentable », a souligné Landry Rossdeutsch, responsable de l’unité serres du CTIFL de Carquefou. En tomate, après les essais 2023 sur une conduite économe mise en place dès la semaine 50, qui avait entraîné une forte perte de chiffre d’affaires, les essais en 2024 portent sur une conduite économe débutée plus tard, mais plus intense.
« Les résultats intermédiaires montrent qu’une conduite économe commencée plus tard permet de maintenir la précocité et n’a eu en semaine 21 qu’un impact limité sur le rendement, résume l’expérimentateur. L’impact sanitaire a par contre été très fort, avec du botrytis et de la cladosporiose dès les semaines 11-12. Les traitements de biocontrôle ont été insuffisants. » Les résultats définitifs seront présentés à l’automne. Les essais 2024 ont aussi permis de valider l’outil faux-fruit (fiole en plastique remplie de 130 ml d’eau) pour évaluer les risques de condensation. « Mais il faut alors considérer que la condensation a lieu quand il y a une différence de 0,7°C entre la température interne du fruit et la température du point de rosée », a précisé Cérès Andres, du CTIFL de Carquefou.
Réduire les stress par une meilleure gestion des sols
En plein champ, des essais ont été engagés notamment sur la lutte contre les champignons pathogènes de la laitue par les champignons mycorhiziens. Les premiers essais en bacs ont permis d’identifier des plantes d’intérêt pour stimuler le pouvoir mycorhizien du sol sans effet négatif sur la biomasse de laitue. La cive, la morelle de Balbis et le chénopode ont montré de l’intérêt comme plantes mycorhizotropes, pour favoriser la mycorhization de la laitue, à utiliser en plante compagne.
L’avoine, le sorgho et l’oignon ont montré de l’intérêt comme plantes bioamplificatrices des mycorhizes, à utiliser en rotation. Les essais vont se poursuivre en plein champ. Plusieurs essais ont également été engagés sur des apports massifs de matière organique pour lutter contre le stress hydrique ou réduire le besoin en fertilisation. Là encore, plusieurs espèces d’intérêt apparaissent.