Produits d’import
La Russie importe de gros volumes de fruits d’été
L’activité commerciale est dopée vers la Russie et d’autres pays d’Europet. Cela contribue à soutenir le prix de tout le bas et le milieu de gamme.

La figue de Turquie reste ferme à l’amont. Les prix ont pourtant flanché entre 1,50 et 2 euros à l’aval à cause de l’arrivée de lots trop mûrs. Mais ils se reprennent. L’activité tend à se concentrer entre les mains de quelques importateurs qui suivent le produit pendant six à huit semaines… Et surtout qui peuvent acheter en ferme des camions complets car les ventes à la commission disparaissent. La différence de compétitivité se joue également sur le prix du transport. En effet, si le prix de base d’un camion de trente-trois palettes est de 4 000 euros, il peut beaucoup varier. En effet, beaucoup de gros exportateurs disposent de leur propre flotte de camions.
Après le printemps froid et pluvieux, le climat a été plus chaud sur tout le bassin méditerranéen. Les prévisions de récolte sont à la baisse en agrumes. En Espagne, le retard de la saison est de deux semaines mais la récolte est normale.
Le Sud de la Russie est épargné
En Russie, la canicule et les incendies ont gravement endommagé le verger. La récolte de pommes et poires sera très faible, surtout celle des jardins familiaux. Le soleil a brûlé les fruits dont le calibre est très faible. Dans les provinces du Sud, la récolte de pomme est meilleure. Elle est considérée comme normale dans les vergers de type intensif de la région de Krasnodar aux abords de la Mer Noire. Cette région concentre 45 % du verger intensif de la Russie. Le potentiel y est donc d’environ 400 000 t de pomme.
On peut estimer la récolte commerciale du pays à environ 700 000 t. Les importations vont donc atteindre un record. Cela pousse les prix production à la hausse en Pologne. Actuellement, la Russie importe beaucoup de fruits d’été, notamment des prunes et des pêches et nectarines. Ces dernières viennent essentiellement d’Espagne. Les importateurs russes achètent aussi des camions complets de poire Williams. L’activité des exportateurs belges et hollandais est freinée par la nécessité de disposer d’un certificat phytosanitaire par produit dans les camions panachés. Cela freine les petites ventes de quelques palettes d’un même produit.
Il reste une semaine de gros apports en pêches et nectarines. Le consommateur se désintéresse du produit. Les prix à la production tournent autour de 30 cents en Italie et de 40 cents au mieux en Espagne (prix nu). Les exportations vers les pays de l’Est et la Russie compensent la baisse d’activité en Europe, mais seulement pour les lots solides à moins de 80 cents départ.
En légumes, les ventes vers la Russie se sont prolongées tout l’été. Mais elles sont quand même freinées par les prix trop élevés. Le Maroc débute les exportations de légumes à une date normale, entre le 10 et le 15 octobre.