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La mâche fait parler d’elle

La campagne mâche qui débute le 15 octobre s’annonce plutôt bonne. Elle s’accompagne d’un lancement publicitaire à grande échelle auprès du public, mais aussi des GMS et de la RHD.

C’est le 15 octobre que sera donné le coup d’envoi de la campagne mâche 2003/2004. Et cette année, les producteurs ont presque le sourire, puisqu’une météo favorable leur permet d’espérer une hausse de 15 % des tonnages par rapport à la campagne précédente, soit une production à venir de 26 000 t jusqu’à la clôture de la saison à la fin avril, dont 90 % en barquettes et en sachets.

“Il ne faut quand même pas exagérer, tempère Bernard Géry, producteur, si tout se passe bien nous obtiendrons des résultats à peine corrects. Les prix sont tellement tassés que notre marge de manœuvre est très faible pour assurer la rentabilité de nos exploitations.” L’arrivée des nouveaux Etats membres, notamment la Pologne dont les coûts de main-d’œuvre sont au plancher, pourraient finir par avoir raison de leur enthousiasme. “Ce n’est pas parce qu’il y a un orage qu’on arrête tout ... Mais quand on voit que les Polonais payent leurs ouvriers 1 euro de l’heure, et que moi je les rémunère à 12, on ne pourra pas tenir longtemps comme ça !” Même si le marché est en croissance, l’arrivée de ces nouveaux pays, au niveau de vie plus bas, n’est pas sans “rappeler l’inquiétude déclanchée par l’Espagne il y a 20 ans”, précise Olivier de Grandmaison, Président de la section régionale Mâche. Pourtant tous les indicateurs sont au vert pour la mâche française : le marché continue d’évoluer et de progresser, notamment sur l’export qui représente 40 à 50 % de la production.

Le snacking, un secteur à défricher pour la belle verte

L’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie sont les principaux clients de la belle verte nantaise et d’autres marchés, plus récents se développent également sur le Danemark, la Suède, l’Autriche ou bien encore la Tchéquie. Seule exception, la Belgique qui a démarré sa propre production sous serre et diminue ses importations.

Il existe également pour la mâche des secteurs à défricher susceptibles de dynamiser les ventes et la production. La RHD et plus particulièrement la sandwicherie constituent pour le secteur une réelle opportunité de développement : petites salades à emporter, sandwiches crudités – mâche… C’est pourquoi le nouveau dispositif de communication prévoit cette année un volet mâche et snacking. Toute la publicité de la section, qui débutera dès le 12 octobre avec 1 750 panneaux dans le métro parisien, reprend le désormais célèbre slogan “la mâche, ça change de la salade” avec de nouveaux visuels : la chasse aux papillons, l’enfant et – ô idée lumineuse- le panier à salade qui montre un antique Citroên de police type H en tôle ondulée rempli de mâche à ras-bord. Patrick de Penanos, de l’agence Nouvelle Vague, qui a créé la campagne, sourit d’avance de sa trouvaille .“C’était tellement évident que nous aurions du y penser avant…” Et ce concept du panier à salade se décline tout naturellement dans la plaquette qui a été envoyée à tous les chefs de rayons fruits et légumes de GMS avec le nouveau slogan : Libérez la mâche.

L’affichage sera étendu sur le Grand-Ouest (de Rhône-Alpes à Alsace-Lorraine) en novembre et pour la première fois dans l’Ouest de Nantes à Rennes en passant par Poitiers en avril. Total du budget de cette année pour la publicité : 750 000 euros dont 300 000 pour l’international.

Enfin, dernière actualité de ces agités de la mâche, la création, depuis le mois de mars dernier, d’un bureau professionnel “pour parler entre nous”, précise Olivier de Grandmaison. Le BIM (bureau interprofessionnel de la mâche) regroupe l’ensemble des acteurs de la région, producteurs, transformateurs et expéditeurs. “Il est notamment chargé de faire appliquer, grâce à des contrôleurs qualité, le respect de notre cahier des charges, une sorte de référentiel nanto-nantais bien à nous. Sa mission la plus importante est de fournir à tous une tendance du marché afin qu’aucune information erronée ne vienne perturber les producteurs et les faire paniquer en les incitant à céder leurs marchandises à bas prix. Ce système permet de faire le tri entre l’info, et l’intox. Il ne s’agit pas d’empêcher la concurrence, mais juste d’éviter certains dérapages malheureux.”

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