Production de légumes : une inquiétante hausse des charges
Légumes de France s’inquiète de la hausse des charges, de leur manque de répercussion sur le prix de vente des légumes et des risques encourus par certains producteurs.
Légumes de France s’inquiète de la hausse des charges, de leur manque de répercussion sur le prix de vente des légumes et des risques encourus par certains producteurs.
Légumes de France s’inquiète de la « hausse des charges sans précédent… aucun poste n’est épargné », mentionne un communiqué. Selon le syndicat, le coût de l’énergie a ainsi connu une augmentation fulgurante : + 600 % en un an pour le gaz naturel, et + 300 % pour l’électricité rien que sur le début de l’année 2022. Celui-ci s’attend également à une hausse de 30 à 40 % pour les caisses en carton et craint une pénurie de ce matériau. Les engrais ont aussi connu une hausse de 100 % et les plastiques agricoles ont augmenté de 35 % en douze mois.
Y aura-t-il encore des producteurs demain ?
« A la hausse du coût de nos matières premières, s’ajoute l’impact de la hausse du Smic, + 3,1 % depuis janvier 2020, avec une nouvelle hausse à prévoir prochainement », précise l’organisation. L’ensemble de ces surcoûts entraîne, selon les produits, une augmentation de 15 à 30 % des coûts de production. « Nous nous retrouvons à devoir les assumer seuls, ce qui est inacceptable et conduira inéluctablement à la disparition de notre profession », s’inquiète Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, car selon lui, « la grande distribution s’obstine à refuser de prendre en compte ces hausses dans le prix payé aux producteurs sous couvert de défense du pouvoir d’achat des consommateurs ».
« Le Gouvernement ferme les yeux sur ces agissements et est aux abonnés absents pour accompagner concrètement la profession dans son développement », poursuit-il. Quant à la question, « y aura-t-il encore des producteurs de légumes français demain ? »... « Au rythme où vont les choses, la réponse est non », alerte le syndicat, qui assure qu'il continuera à défendre la profession « jusqu’à notre dernier souffle ».