La France consomme moins et importe plus
Même si le marché français est actuellement bien orienté, la consommation des fruits et légumes s’annonce en légère régression pour 2017, mais les importations sont en hausse.
Même si le marché français est actuellement bien orienté, la consommation des fruits et légumes s’annonce en légère régression pour 2017, mais les importations sont en hausse.

« En France, les marchés des fruits et légumes d’automne sont relativement bien orientés », a mentionné FranceAgrimer en novembre dernier. En légumes, la situation est équilibrée en tomate, artichaut, chou-fleur et endive. Les marchés de la carotte et de la pomme de terre sont moins porteurs, la demande étant peu intéressée. En fruits, la demande est calme en pomme et en noix, mais s’est avérée plus dynamique en raisin.
Le poids du panier moyen régresse
Toutefois, depuis le début 2017, les achats de fruits par les ménages français s’élèvent 64 kg par foyer, ce qui représente une baisse de 1,6 % vs 2016 et de 0,8 % vs moyenne 2012/2016. Ce recul est la conséquence des diminutions conjuguées du poids du panier moyen à 1,82 kg (- 0,4 % vs 2016), du nombre moyen d’actes d’achat par acheteur (40 actes d’achats, - 0,6 % vs 2016). Les fruits les plus achetés sont, dans l’ordre : la pomme, la banane, l’orange, la pêche-nectarine, la clémentine et la poire.
Pour les légumes également, les volumes d’achats sont en retrait, avec 65 kg de légumes par ménage, ce qui correspond à - 2,9 % vs 2016 et - 1,7 % vs 2012/2016. L’année 2017 se distingue également par des prix élevés en moyenne pour les légumes qui atteignent un pic en février (+ 20 % par rapport à la moyenne 5 ans) mais retrouve des cours plus proches de la moyenne à partir du mois de mai. Les légumes les plus achetés sont, dans l’ordre : la tomate, la carotte, le melon, la courgette, l’endive et la salade. Les achats de pommes de terre par les ménages totalisent 19 kg ce qui constitue un recul de 4,9 % par rapport à l’année précédente.
Du goût et de la proximité
« Les Français achètent et consomment des fruits et légumes d’abord par plaisir et pour leur goût » témoigne une étude de FranceAgriMer. Toutefois, les consommateurs tentent de faire des compromis entre ce qu’ils souhaitent et ce qu’il est réellement possible de faire au quotidien. En pratique, la recommandation de manger cinq fruits et légumes par jour est comprise mais n’est pas systématiquement appliquée. La qualité gustative (fraîcheur, « fait maison ») semble prévaloir à la quantité journalière. La saisonnalité est très présente dans les esprits mais moins dans les assiettes. Les fruits sont généralement consommés lors de leur saison de production, mais les mêmes légumes sont achetés toute l’année. La demande de proximité est importante avec une forte attente des consommateurs en termes d’information sur l’origine des produits, notamment à travers l’affichage.
Le commerce extérieur en déficit
Le déficit commercial français en fruits frais s’est aggravé par rapport à l’année précédente (+ 7 %) et à 2015 (+ 20 %) durant les huit premiers mois de l’année 2017. Début septembre, il cumulait - 2,1 millions d’euros. Ce déficit du solde des échanges se retrouve également dans les volumes (+ 11 % vs 2016 et + 17 % vs 2015). De la même manière, avec un total de - 816 millions d’euros sur la période janvier-août, le déficit commercial de la France pour les légumes frais s’est aggravé en 2017, (+ 9 % vs 2016 et + 16 % vs 2015). En revanche, en volume, le déficit s’est légèrement résorbé par rapport à 2016.