Pommes de terre bio : la contractualisation incontournable pour les producteurs
Marché encore relativement confidentiel, la pomme de terre bio connaît des progressions en surface, augurant une expansion des volumes à terme. Ce nouveau marché se fait à plus de 90 % dans le cadre d'une contractualisation avec les producteurs.
Marché encore relativement confidentiel, la pomme de terre bio connaît des progressions en surface, augurant une expansion des volumes à terme. Ce nouveau marché se fait à plus de 90 % dans le cadre d'une contractualisation avec les producteurs.
Même si les volumes récoltés à l’automne 2019 ont bondi de 36 % par rapport à la campagne 2018-2019 (source panel CNIPT/AND), la pomme de terre bio demeure un marché de niche. Elle ne représente aujourd’hui que 70 000 t, soit 5 % de l’offre française en frais. Cependant, la progression des surfaces est avérée : selon le CNIPT, la croissance moyenne annuelle est de 350 ha, depuis la campagne 2017-2018.
Sur les 70 000 t produites, environ 50 000 t sont dirigées vers la distribution : la GMS avec un produit brossé et conditionné et le circuit spécialisé qui préfère le produit brossé le plus souvent en vrac. Dans tous les cas, le CNIPT note que l’ensemble de ces circuits sont extrêmement organisés avec, par exemple, un taux de contractualisation qui peut dépasser les 90 %. Il existe plusieurs raisons à cela. La production de pommes de terre bio est risquée à cause de la pression mildiou et les coûts de production sont élevés (plants certifiés, main-d’œuvre, irrigation). De plus, elle est liée à la rotation des cultures (la pomme de terre ne peut être la production principale d’une exploitation bio).
Le contrat semble d’autant plus apprécié par les producteurs qu’il s’accompagne souvent d’une prestation d’appui technique à la production. Celle-ci permet d’assurer une récolte de bonne qualité mais aussi une concordance avec les capacités d’écoulement de la marchandise par les metteurs en marché. Au total, lorsque les conditions météorologiques sont bonnes, il est noté que l’adéquation entre offre et demande est bonne, ce qui permet une relative stabilité dans les prix.
L’extension des surfaces annoncée devrait entraîner l’arrivée de nouveaux volumes qu’il sera nécessaire d’anticiper pour assurer un développement cohérent de la filière, considère le CNIPT. D’autant plus que le débouché industriel est aussi en développement : il progresse de 3 % sur les cinq dernières campagnes.