Aller au contenu principal

Les couverts végétaux à l'honneur lors des rencontres techniques Asperge

« Couverts végétaux et vie du sol » ont été au centre des rencontres techniques de l’AOPn Asperges de France. Les expérimentations en cours montrent des possibilités concernant la gestion de l’enherbement et l’alimentation de l’asperge.

La vie du sol et les couverts végétaux ont été au centre de la 4e journée technique organisée par l’AOPn Asperges de France à Onesse-Laharie dans les Landes mi-septembre. « Cette vie du sol, parfois obscure, est pourtant la base de l’installation et de la production d’une aspergeraie », fait remarquer Christophe Paillauge, président de l’Association lors de l’accueil des participants.

Le couvert végétal est aussi une culture

« Le sol est un lieu d’échange entre l’air, l’eau, les matières minérales et organiques qui se structure et s’organise par l’activité biologie », précise Maëlle Depriester, conseillère CDDL du Maine-et-Loire, en relevant toute l’importance de cette vie. Ainsi, un sol vivant est un lieu de biodiversité complexe qui se compte en milliards de bactéries, en millions de nématodes et acariens, en mètres de mycélium de champignon par gramme de terre. Ainsi que la macrofaune constituée par les vers de terre, les insectes… « Pour assurer et entretenir toutes leurs activités, il faut assurer à ces acteurs le gîte et le couvert », image-t-elle. Il s’agit d’apporter de l’eau, de l’air mais aussi de l’azote et du carbone. La spécialiste propose donc quatre leviers : les rotations, les apports organiques, le travail du sol et les couverts végétaux. C’est ce dernier point technique que Herminie Szitas, responsable technique société Jouffray-Drillauda a développé. « En apportant des éléments minéraux, carbone et sucres solubles, les couverts végétaux apportent de la matière première pour l’humus, mais surtout en favorisent la synthèse », mentionne-t-elle. Les couverts végétaux améliorent ou entretiennent la structure du sol. Ce sont aussi deux tonnes de matières sèches, soit environ 200 kg d’humus jeune par hectare. Mais le couvert végétal est aussi une culture qu’il faut implanter, entretenir et protéger.

Décompacter la tête avant le sol

Dans son témoignage, Damien Violleau, chef de culture asperge, a montré l’étendue des possibilités. « Il faut commencer à se décompacter la tête avant le sol », lance-t-il. Déjà initié à l’agriculture en sol vivant, le professionnel préfère « plutôt que d’apporter de la matière organique par des composts, la produire directement sur la parcelle ». « Un couvert en place réduit également l’envahissement des mauvaises herbes surtout si on a une bonne réussite à la levée en soignant son implantation », précise-t-il. Des essais de couverts végétaux menés par Copadax ont été présentés par la suite sur les parcelles du Gaec de Bonnan (voir encadré). Du matériel de mise en place et d’entretien des couverts était également présenté (Euromagri et Agri40). Bruno Felix-Faure (laboratoire Galys) et Céline Collin-Bellier (Solenvie) ont également commenté des profils de sol, démarche déterminante dans la compréhension de sa vie et de son fonctionnement.

Les couverts végétaux en test

 

 
Le choix des espèces et la mise en culture, semis et irrigation, sont déterminants dans la réussite d'un couvert végétal. © RFL
Depuis 2018, neuf modalités de couverts végétaux dans l’inter-rang des aspergeraies sont testées par la Copadax afin d’évaluer leur effet agronomique et de maîtrise de l’enherbement. Les couverts sont semés après le débuttage (juin-juillet), puis broyés pour certains en septembre/octobre et détruit au pré-buttage à l’entrée de l’hiver. « L’objectif est de retenir trois couverts les plus intéressants puis d’évaluer plus précisément leur niveau de recouvrement et de restitutions en matière organique ainsi que leur impact sur le rendement qui peut ne pas être négligeable », commente Christophe Labrouche, responsable technique de Copadax. Déjà, les premières années d’expérience montrent l’importance de la densité du couvert végétal et de l’humidité du sol, quitte à arroser, pour réussir son implantation.

 

Les plus lus

« L’asperge est une culture rentable si on maîtrise ses charges » : dans les Landes, la coopérative Maïsadour à la recherche de producteurs d’asperges

Dans les Landes, la coopérative Maïsadour recherche 3 à 4 producteurs d’asperges en projet d’installation ou de…

des boîtes de conserve sur une ligne dans une usine de légumes en conserve
Quel est le seul légume en conserve qui a observé une croissance des ventes en 2024 ?

L’Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés, vient de publier les chiffres 2024. Après une année…

fruitier sous gel après aspersion
« Un agriculteur averti est un agriculteur mieux protégé » : face au gel, Serge Zaka lance son outil gratuit de cartographie des risques de perte de rendement

Le médiatique docteur en agro climatologie a annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit, indépendant et ouvert…

Haricots verts destinés à la surgélation dans une usine Gelagri.
Légumes surgelés en Bretagne : pourquoi Gelagri (Eureden) et Greenyard se rapprochent ?

Gelagri Bretagne et Greenyard Frozen France ont annoncé le 27 mars être entrés en négociation exclusive en vue d’un…

récolte de clémentines de Corse, manuelle
Changement climatique : pourquoi le CGAEER estime que la relocalisation en fruits et légumes en France sera limitée ?

Un rapport du CGAAER s’est intéressé au potentiel de la France en fruits et légumes dans un contexte de changement climatique…

communication du ministère de l'Agriculture et de la Forêt de Turquie sur les gelées tardives d'avril 2025
Turquie : gel tardif et chutes de neige déciment les vergers de fruits à noyau et les vignes

Dans certaines régions, les températures ont chuté à -15°C. Les abricotiers, les cerisiers, les pruniers, les pêchers, les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes