Europe
L'AREFLH réélit sa présidente et son vice-président et alerte des difficultés sur les marchés
Dans le cadre de son assemblée générale, l'AREFLH a organisé le 16 juin une conférence publique sur les impacts de la crise géopolitique et de l'urgence climatique sur le secteur européen des fruits et légumes.
Dans le cadre de son assemblée générale, l'AREFLH a organisé le 16 juin une conférence publique sur les impacts de la crise géopolitique et de l'urgence climatique sur le secteur européen des fruits et légumes.
A Trente en Italie, à l’occasion de son assemblée générale le 16 juin, l’AREFLH (Assemblée des régions européennes fruitières, légumières et horticoles), a élu de nouveau Simona Caselli à sa présidence et Jean-Louis Moulon à sa vice-présidence, pour leur troisième mandat. Celui qui est aussi président d'IDfel Val de Loire a indiqué qu'au cours de ce troisième mandat il demandera « encore plus d’implication collective dans l’AREFLH, ce qui permettra une addition de compétences au service de la Stratégie de la ferme à la table ».
Le réseau des régions et des OP/AOP de l'AREFLH continue de s'étendre : l'Assemblée générale a validé l’adhésion de deux nouvelles AOP nationales françaises comme membres associés : Abricots et Pêches de France et l'ANPP (Association Nationale Pommes et Poires).
Le message principal de l'Assemblée générale de l'AREFLH, qui a été coorganisée par Assomela (association italienne des producteurs de pommes), a été « l'importance et la force du regroupement » dans une situation complexe d'instabilité alimentaire, de guerre, de ses effets collatéraux, de changement climatique et de contexte post-pandémie. « Cette force s'explique par le "carrefour d’intelligences" et la diversité que représentent les régions membres et les producteurs de l’association », selon Jean-Louis Moulon.
Situation économique : un marché des fruits et légumes en difficulté, de nouvelles opportunités à saisir
En ce qui concerne le marché des fruits et légumes, le premier point important mis en évidence par Claudio Scalise de SG Marketing est la « détresse de la production européenne, surtout pour les fruits : pêches, nectarines, poires ». Les productions de pommes et de kiwis souffrent également, mais dans une moindre mesure. En ce qui concerne les légumes, la production de tomates est également en baisse, notamment à cause du « manque d'innovation et d’adhérence avec les tendances du marché ».
Deuxième point : le marché est polarisé, avec des produits à bas prix qui augmentent en raison de la guerre, mais qui rapportent peu aux producteurs. La gamme qui intéresse davantage le consommateur est celle liée à la durabilité, à la production bio, à la santé ou au végétalisme. Les produits les plus recherchés sont ainsi les légumineuses et les fruits secs. Ils offrent de nouvelles opportunités au secteur.
« La situation devient de plus en plus difficile pour les producteurs. La baisse des prix, la concurrence, l'augmentation des coûts mettent les entreprises sous pression. Le secteur est résilient, il survivra, mais les producteurs ont besoin d'un cadre réglementaire avec une Commission européenne qui puisse bien réfléchir lorsque de nouvelles mesures sont mises en place », a réagi Luc Vanoirbeek, président du groupe de travail fruits & légumes du Copa-Cogeca.