Kiwi jaune : quelles sont les nouvelles de KiKoKa côté français ?
Le kiwi jaune KiKoKa vient de se constituer en consortium européen. A Fruit Attraction, la nouvelle équipe dirigeante s’est présentée et a donné les prochaines étapes en termes de plantation et de volumes.
Le kiwi jaune KiKoKa vient de se constituer en consortium européen. A Fruit Attraction, la nouvelle équipe dirigeante s’est présentée et a donné les prochaines étapes en termes de plantation et de volumes.
La nouvelle marque de kiwi jaune KiKoKa, présentée lors de Fruit Attraction 2023, a cette année encore donné rendez-vous sur le salon madrilène.
L’occasion de présenter le consortium et les étapes franchies depuis un an.
Un consortium pour l’Europe, qui sont les entreprises françaises ?
KiKoKa, dont le groupe italien Rivoira est le licencié mondial, regroupe 12 partenaires* d’Italie, d’Espagne, de Grèce et de France.
Pour la France, les partenaires du consortium sont Innatis (avec l’entreprise Domaine des Coteaux) et Savajols.
* Apo Scaligera (Italie), Clementi (Italie), Kiwi-Uno groupe Rivoira (Italie), Peviani (Italie), Zeoli Fruit (Italie), l’OP Armonia (Italie) en bio, Innatis (France), Savajols (France), Surexport (Espagne), l’OP Agrihold (Espagne), Zeus Kiwi (Grèce) et l’OP Arta Gold (Grèce).
Le consortium repose sur trois piliers :
- la qualité (avec un support technique et un management intégré de la qualité),
- la commercialisation (avec une distribution centralisée des fruits des membres du consortium),
- et le marketing (avec des investissements communs substantiels dans la marque).
« Notre objectif avec ce consortium : être constant dans la qualité, qui doit être haute et pendant toute la saison. Avoir des ventes centralisées. Et surtout créer une marque que le consommateur pourra reconnaitre », résume Andrea Peviani, président du consortium KiKoKa Europe.
KiKoKa s’attend à une récolte européenne de 2 000 tonnes
2 000 hectares de KiKoKa ont été attribués pour l’Europe, dont 1 150 hectares en Italie, 400 hectares en Grèce, 300 hectares en France (moitié pour Innatis, moitié pour Savajols) et 200 hectares en Espagne. Ont déjà été plantés 140 hectares en 2022 (Grèce et Italie), 220 hectares en 2023, 220 hectares en 2024.
Côté volumes, le consortium s’attend à une récolte de 2 000 tonnes cet automne. Les volumes sont attendus en hausse les prochaines années, au fur et à mesure que les vergers plantés entreront en production. Le potentiel est de 8 000 tonnes pour 2025 et de 15 000 tonnes pour 2026.
En France, une première vraie récolte pour 2026 ?
En France, des vergers ont déjà été plantés par Innatis et Savajols. « Il y aura peut-être quelques premiers volumes limités », nous indique Gerhard Dichgans, responsable du projet mondial.
Croisé sur le stand KiKoKa lors de l’événement, Marc Rauffet, président d’Innatis, nous confirme que des plantations ont déjà eu lieu sur deux des trois bassins du groupe : le Sud-Est (Montpellier Nîmes), et le Sud-Ouest, dès avril-mai 2023 dans le Sud-Est. Les plantations dans le Val de Loire vont démarrer au printemps prochain. Des producteurs partenaires se sont associés à Innatis dans le Sud-Ouest et le Sud-Est, et ce sera probablement aussi le cas pour le Val de Loire, nous indique Marc Rauffet, précisant : « Les premiers fruits seront récoltés en 2025 mais il s’agira de volumes anecdotiques. La vraie récolte sera en 2026. »
Et de nous glisser la particularité française : « KiKoKa est un projet européen. La France vendra le KiKoKa européen -étiqueté selon son pays de production- mais le KiKoKa français restera géré par les Français. Question de prix du marché, car la France se démarque. »
Le projet KiKoKa est mondial. Outre les 2 000 hectares attribués à l’Europe, 800 hectares le sont pour les Etats-Unis, 200 hectares pour l’Afrique du Sud, 50 hectares pour l’Australie et 1 050 hectares pour le Chili. Ce dernier prévoit des plantations en 2025. « L’idée est d’y construire aussi un consortium », précise Gerhard Dichgans, responsable du projet mondial. Six partenaires au Chili : Frusan, Magna, Unifrutti, Garces Fruit, RioBlanco et Gesec.
Une innovation qui repose en particulier sur son calendrier
A date, deux variétés compose la gamme KiKoKa : la précoce AC 497 C076, qui se récolte dès la mi-fin septembre (en Europe) et avec un potentiel de conservation d’octobre à décembre et des caractéristiques supérieures en qui concerne la douceur et la matière sèche ; et la tardive AC 501 B022 récoltée à la mi-octobre avec une bonne conservation jusqu’à avril voire mai (alors qu’aujourd’hui la saison européenne des kiwis jaunes s’achève plutôt en février).
Toutes les deux présentent une forte résistance à la bactériose PSA et à la Moria (dépérissement de la vigne).
KiKoKa = KIwi + KOol + KAndy
« On a eu un boom de l’innovation en pomme depuis 20 ans et maintenant c’est ce qu’il se passe en kiwi, affirme Fabio Zanesco, CEO du consortium KiKoKa. Et avec ce produit et cette marque, nous avons le potentiel d’apporter quelque chose de vraiment nouveau. On veut développer la production et la consommation de nos variétés jaunes pour donner de la valeur aux producteurs, dans un contexte économique et de changement climatique compliqué, avec un produit durable et local (européen). »