Bretagne
Innover pour relancer la consommation des choux
Syngenta a organisé une journée sur les choux le 11 janvier. Elle a rassemblé plus de 150 experts de nombreux pays.
Syngenta a organisé une journée sur les choux le 11 janvier. Elle a rassemblé plus de 150 experts de nombreux pays.
Depuis quinze ans, les surfaces de choux en France sont en forte diminution. En cause : la baisse de consommation sur le marché national, notamment chez les jeunes. « Mis à part en brocoli, le nombre de consommateurs et la fréquence d’achat diminuent », souligne Gaëlle Juton, chef produit Prince de Bretagne. En 2016, chaque Français a consommé 2,5 kg de choux-fleurs frais et 750 g en surgelé, 1,7 kg de choux pommés frais, 500 g de brocolis en frais et 380 g en surgelé et 350 g de choux de Bruxelles frais. Moins d’un ménage sur deux (42 %) consomme du chou-fleur, autant du chou pommé, 32 % du brocoli, 15 % des choux de Bruxelles. Et si les plus de 60 ans sont surconsommateurs de choux et assurent l’essentiel de la consommation, les jeunes sont nettement sous-consommateurs, ce qui n’est pas le cas par exemple en Allemagne.
Plusieurs pistes d’innovation
« Il faut innover pour relancer la consommation », estime Gaëlle Juton. Une tendance, très forte aux États-Unis, consiste à présenter les choux comme une alternative aux féculents. En râpant le chou-fleur, on obtient une “semoule” qui peut remplacer les pâtes, le riz ou la farine et être intégrée dans des pizzas, quiches, croquettes, gâteaux…, avec l’avantage d’être peu calorique, saine et sans gluten. Autre proposition : cibler les familles avec enfants par des produits au goût moins fort (Choudou…) ou par le marketing. Apporter de la praticité et de la rapidité de préparation et cuisson par des produits plus prêts à l’emploi (fleurettes de brocolis, cœurs de choux verts Prince de Bretagne…) fait aussi partie des pistes envisagées. Une autre possibilité est de créer de nouveaux moments de consommation : gâteau de choux-fleurs, choux-fleurs ou brocolis frais pour l’apéritif, tartinable de brocolis, chips de kale pour l’apéritif ou le snacking… Des produits plus responsables (bio, sans résidus…) peuvent aussi favoriser la consommation. Enfin, « il faut plus communiquer sur les atouts nutritionnels des choux, notamment auprès des jeunes qui sont plus sensibles à une baisse de la consommation de viande », estime Gaëlle Juton.
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