Import : les fruits de la canicule
La canicule risque de bloquer la maturation des fruits à récolter d’ici deux à trois semaines. Cela risque d’accentuer le traditionnel creux de la mi-juillet.
Sur Badajoz, la gamme des prunes s’étoffe avec les variétés demi-précoces comme Black Amber, Pionneer et, pour les plus innovants, Showtime et Amber Jewel. Les prix de début de campagne se placent autour de 1,2 en variétés traditionnelles de bon calibre.
Les variétés de pêche et nectarine de la moitié Sud de l’Espagne sont encore appréciées par le marché français. Malgré la fin des programmes d’achats des distributeurs, certains fournisseurs estiment que les ventes en France sont supérieures à celles des années précédentes. La demande émane surtout des circuits traditionnels : les variétés de pleine saison d’Espagne sont gustativement meilleures que les précoces de France ou d’Italie. C’est particulièrement vrai en nectarine blanche. Certains distributeurs sont aussi revenus à l’achat en barquettes, surtout en pêche jaune, car ils auraient des difficultés à être servis en France.
La pleine saison se termine début juillet en Extremadure. Les régions plus au Nord sont davantage tournées sur le marché intérieur espagnol et leurs offres pour les autres types de clientèles sont moins construites. En Emilie Romagne, le prix du calibre C est très bataillé pour les variétés précoces. Comme en France, le calibre des variétés précoces est un peu plus faible que d’habitude.
Rattrapage
En Bigarreau, le retard du début de saison a été rattrapé pour les variétés tardives. Les prix commencent à se revaloriser en variétés solides de type Lapin de calibre 24/28. La Turquie pourra donc être proposée à partir du 8-10 juillet sur le Nord de la France.
L’offre de melon est en net recul au départ du Sud de l’Italie et en Espagne où Murcie a terminé avec une semaine de retard. Les prix ont retrouvé leurs niveaux de saison.
Les pommes délaissées
Les fruits d’hémisphère Sud souffrent d’une conjoncture dégradée. Le kiwi semble faire exception. Les prix sont fermes pour la nouvelle-Zélande. Le Gold a débuté sur des bases supérieures de presque 40 % à celles du Hayward. La récolte du Gold est légèrement en baisse et il se valorise bien sur le marché japonais.
En Hayward, il n’est pas prévu de baisser les prix. Le Chili n’est plus proposé que par les plus gros importateurs et la plupart terminent fin juillet.
En pomme, c’est dans les variétés traditionnelles que la pression de l’offre est la plus forte. La demande s’est effritée en Granny et elle décroche sérieusement en Red delicious. Le marché espagnol est passé aux abonnés absents. En Fuji, les derniers lots de Chine se bradent, ce qui retarde la mise en place du Chili. Les 580 000 t de stock en Europe au 1er juin sont supérieures de 200 000 t à ceux de l’an passé.
La poire subit, sans surprise, le contrecoup des fruits de saison. Il resterait en stock un mois de vente en Packham’s. La Forelle d’Afrique du Sud restera appréciée par des spécialistes jusqu’au 10/15 juillet.