Import : des signaux positifs en fruits
Le référencement des pommes et poires d’hémisphère Sud se généralise en Europe. Le raisin est bien valorisé. En fraise, la taxe sur le Maroc donne une bouffée d’air à l’Espagne.
Après deux mois de flottement, les fournisseurs de raisin ont repris la main. Les variétés blanches ont été les premières à se revaloriser : le déficit des régions tardives d’Afrique du Sud pousse les prix du Dauphine à des niveaux élevés. Les noirs Barlinka et Ribier sont en cours de revalorisation avec l’épuisement du La Rochelle. Les qualités du Red Globe (tenue, grosseur du grain, couleur rose) sont de moins en moins appréciées. Les prix d’attaque se concentrent sur cette variété.
En poire, les conditions de marché se normalisent. La pression des fruits mûrs est en net recul. L’échelle des prix se réduit mais on ne parle pas encore de hausse. A la fin mars, le cumul des exportations d’Argentine vers l’Europe est stable à 95 000 t. Les ventes sont dopées par la fin de la saison de l’Abate Fetel ou de la Rocha. En mars, les ventes de poires d’Europe ont été assez bonnes. En février, elles avaient déjà progressé de 10 % sur la moyenne triennale.
Gala en discount
Le marché des pommes s’équilibre. Au 1er mars, les stocks européens atteignaient encore 2,58 millions de tonnes, soit 157 000 à 325 000 t de plus que ceux des trois années antérieures. Le déstockage a été élevé en février (531 000 t, soit 7 % de plus qu’en 2003) et il est resté bon en mars.
A la fin mars, le cumul des importations d’hémisphère Sud déjà dédouanées n’atteint que 33 000 t, contre 140 000 l’an passé. L’Argentine est la seule origine qui progresse : à la mi-mars, 68 000 t avaient été chargées (+ 18 %) dont 49 000 t pour l’Europe (+ 11 %). En Allemagne, ZMP remarque que Aldi puis Lidl ont été les deux premières enseignes à mettre en place la Gala en mars.
Au Chili, les prévisions d’exportation ont été revues à la baisse par Decofrut. On table sur un tonnage stable à 723 000 t dont 212 000 de Gala (- 4 %), 52 000 de Fuji (+ 5 %), 213 000 de Red delicious (- 5 %) et 128 000 de Granny (- 3 %). A la fin mars, les départs vers l’Europe étaient néanmoins en progression de 16 % sur un an et de 90 % en deux ans.
Comme prévu, l’USDA a corrigé à la baisse ses prévisions de récolte du Brésil. Celle de Gala s’est achevée très tôt avec un total récolté de 580 000 t contre 989 000 l’an passé. Celle de Fuji a débuté en dernière semaine de mars. On ne prévoit plus que 135 000 t contre 348 000 t l’an passé. Le Nord du pays connaît sa plus grave sécheresse depuis quarante ans. Les exportations devraient être divisées par deux à 75 000 t au mieux.
Le Maroc taxé
Le prix des fraises est tombé à son niveau de pleine saison (1-1,3 _/kg). La variété Candonga se différencie (2 €).
La production de framboise a repris avec deux semaines de retard.
L’entrée en vigueur du droit de douane de 7,7 % de la VFI sur le Maroc (ou 0,22 €/kg) incite les producteurs à se tourner vers l’industrie ou vers des marchés lointains avec utilisation de films à perméabilité sélective et sous gaz inerte.
En Italie, le déclin des surfaces de fraise se poursuit à un rythme annuel de 200 ha depuis quatre ans. Cette année, elles sont de 3 451 ha, dont 21 % en plein air.
Au Maroc, la vague de chaleur frappe surtout le Souss. Une partie des tomates est vendue en PAV. Des difficultés aussi en pomme de terre primeur (0,30 €).