Import : des fournisseurs à nouveau sous pression
La réduction du nombre de fournisseurs est parfois un facteur de baisse des prix. Même en pommes. Ainsi, sur le marché anglais, certains importateurs évincés par les grands distributeurs tentent leur va-tout en proposant des prix très bas.
En effet, dans le cadre du “category management”, les distributeurs ne conservent qu’un volant de fournisseurs très limités. Les exclus sont donc tentés de motiver leurs propres fournisseurs pour mener une guerre de reconquête par les prix. Les fournisseurs des ex-“category managers” sont d’autant plus tentés par la manœuvre qu’ils perdent eux aussi brutalement des parts de marché.
Mais les chances de succès sont maigres : en effet, les critères de sélection des distributeurs incluent de plus en plus de variables. Par exemple, la gamme doit inclure des articles à prix bas.
Mais les fournisseurs doivent aussi avoir la capacité à fournir des variétés innovantes et à pouvoir gérer le rayon de manière dynamique 12 mois sur 12.
C’est sur la Gala que se joue la guerre des prix avec des prix départ qui passent parfois sous la barre des 9 E le plateau lité de 13 kg en cal 70-75.
Seconde saison
C’est la seconde saison des fruits rouges. La gamme des variétés remontantes de fraises et surtout de framboises s’étoffe. Sans atteindre celle des variétés de pleine saison, la qualité gustative des variétés actuelles est en progrès.
Toutefois, c’est la tenue qui est le premier critère d’achat à cette période de l’année. En Allemagne, les prix de la framboise sont tombés sous la barre des 5 E départ. C’est moins qu’en pleine saison. La fraise est autour de 3 E à l’expédition.
C’est en framboise que la consommation progresse le plus vite. Entre 2003 et 2005, elle a progressé de 50 à 60 % en frais et surgelés selon ZMP qui cite les résultats du panel consommateur (mais 2003 était une année de déficit).
Turquie en berne
La récolte de figues de Turquie est en recul d’environ 40 %. Les problèmes de pollinisation ont touché toutes les variétés. En l’absence d’origines de substitution, les prix demandés sont élevés. Ils dépassent 2 E le kilo au stade import, ce qui porte le colis de 1,6-1,7 kg net à plus de 4 E au stade de gros. Ces deux dernières années, les exportations de figues ont atteint 10 000 t par an.
La Turquie exporte aussi du poivron et des tomates. En poivrons, les tonnages ont doublé en cinq ans pour atteindre 60 000 t en 2005, dont 20 000 t vers l’Allemagne. En tomates, la Russie et les pays de l’Est ou du Moyen-Orient sont les destinataires et les tonnages vers l’Europe n’excèdent pas 20 000 t. Ils avaient bondi à 27 000 t en 2003, contre quelques milliers de tonnes les années antérieures.