Import : c’est la quinzaine des fruits d’Italie
C’est le pic de la saison pour le raisin des Pouilles et l’Abate Fetel d’Emilie Romagne. Les ventes de kiwi ont également débuté.
La pluie a accéléré la fin de la récolte du raisin de plein champ des Pouilles. Les fruits issus des parcelles sous abris qui sont mal protégées de l’humidité sont également plus fragiles. Les producteurs sont incités à vendre la récolte sur pieds. Le prix moyen au stade import ne s’éloigne donc pas trop de la barre de 1 E. De beaux lots de Sicile atteignent même 1,50 E.
Les exportations de kiwi du Latium ont débuté sur des bases de prix assez fermes. Le prix départ minimal est de 1 E en barquettes de quatorze fruits. La récolte italienne est abondante mais elle est déficitaire en Grèce. La Californie annonce aussi un déficit de plus de 30 % à environ 6,5 millions de trays (soit environ 22 000 t).
Les exportations de l’Italie vers les Etats-Unis devraient donc dépasser les 1 000 t habituellement réalisées. Les autres destinations pour la grande exportation seront plus accessibles à la production italienne : Taïwan, Corée du Sud, Japon, voire Mexique.
Les expéditions de kiwi d’Emilie Romagne devraient débuter cette semaine. Le taux de sucre atteint encore difficilement 10 au stade de la mise en marché. L’Emilie Romagne est aussi pleine saison d’Abate Fetel et de Red Bartlett. Le calibrage est assez moyen. Le prix moyen départ origine est d’environ 0,80 E, mais les gros fruits sont nettement au-dessus de 1 E. Enfin la prune Angeleno ne rencontre guère de concurrence. Elle s’expédiera encore en novembre. Les niveaux de prix sont inférieurs à ceux de l’Espagne qui est plus tournée vers le marché anglais et la grande exportation.
L’ail est rare
Le marché de l’ail est de plus très tendu. L’Espagne a récolté un tonnage très faible en 2006 : il sera loin des 140 000 t de l’an passé. De plus, la qualité est médiocre car les plantes ont subi à la fois la sécheresse et l’humidité avant la récolte. Toute l’attention des opérateurs est tournée vers l’importation.
En Argentine, la récolte débute en novembre. Les nouvelles variétés précoces permettent à certains de débuter les chargements vers le 10 novembre pour être à même de dédouaner dès le 1 er décembre lorsque la frontière européenne est ouverte. Les licences d’importation sont gérées sur le même modèle qu’en banane et elles sont valables pour une seule origine.
Les détenteurs de licence qui ne sons pas importateurs deviennent provisoirement détenteurs de la marchandise pour que le dédouanement se fasse à leur nom. S’ils vendaient la licence, ils ne seraient plus considérés comme étant des importateurs, comme ce fut le cas en banane. De nouveaux opérateurs se sont lancés dans la production d’ail en Patagonie où les salaires moyens sont assez faibles (de l’ordre de 150 à 200 dollars par mois).