Ils ont dit
Olivier Andrault de la CLCV :
“La CLCV a réalisé une enquête en 2002/03 pour connaître les attentes des consommateurs sur ce que devrait être l’agriculture raisonnée. A 97 % des consommateurs sont préoccupés par les conséquences environnementales de l’agriculture, 92 % estiment qu’il y a trop de pesticides dans les produits agricoles et 78 % considèrent que la réglementation est insuffisante. 67 % des consommateurs veulent que l’agriculture raisonnée entraîne des changements importants dans les exploitations et enfin à 91 % ils veulent une qualité gustative des produits importante.”
Franck Riboud, PDG de Danone :
“Il faut raisonner sur du moyen terme et non pas à court terme. L’état d’esprit d’aller vers une agriculture raisonnée doit se faire sans attendre tout de suite un retour sur investissement. Il faut qu’on travaille tous ensembles avec les pouvoirs publics pour une valorisation plus importante de la démarche agriculture raisonnée. Car c’est bien d’avoir des objectifs en 2008, mais cela ne fait pas tout. Il ne faut pas faire de segmentation sur des labels mais plus réfléchir aux réponses à apporter aux questions que se posent les consommateurs. Évitez la guerre des labels. Il y a une place pour l’agriculture raisonnée, c’est le cœur de marché. Il vaut mieux trouver un investissement sur la démarche plutôt que de se focaliser sur le prix du produit final.”
Le Crédit agricole financerait 20 % de la qualification :
A l’occasion des 7es rencontres de l’agriculture, l’un des représentants du Crédit agricole a annoncé que les caisses régionales prendraient en charge 20 % du coût de la qualification des exploitations en agriculture raisonnée.
Christiane Lambert, présidente de Farre :
“Un tiers des exigences des références sont des réponses aux attentes de la société c’est la part que nous demandons aux pouvoirs publics. Un tiers correspond à des attentes du marché ; dans ce cas-là, les agriculteurs se tournent vers les industriels. Enfin pour le tiers restant, c’est un investissement en terme d’image.”
Antoine Herth, président de la CNAR :
“L’étape la plus importante, c’est de sortir le concept d’agriculture raisonnée des salles parisiennes et de réfléchir à comment la certification et la qualification se mettront en place sur le terrain. (...) A l’échelle européenne, nous aurons à nous mettre d’accord avec les autres démarches des distributeurs par exemple. Et surtout faire vivre l’agriculture raisonnée dans la démarche des CAD.”