Produits d’imports
Fruits d'été d'import : manque de calibre et de tenue
Coups de chaleur et forte proportion de petits calibres contribuent à alourdir le marché des fruits d’été.
Coups de chaleur et forte proportion de petits calibres contribuent à alourdir le marché des fruits d’été.
L’avance de la saison des fruits d’été et d’automne reste de deux semaines. Les fortes chaleurs entraînent une perte d’un calibre : en pêches et nectarines, même en pleine saison, le B est dominant. Cela oblige à écouler plus de fruits en mini-plateaux sur le marché intérieur et en panier à l’export à partir de 1,10 €. Par conséquent, les distributeurs français réduisent de nouveau les achats de paniers premier prix à l’Espagne.
En abricots, le Bergeron ne pourra pas aussi bien se stocker ce qui contribue à alourdir davantage le marché en juillet. En Rhône-Alpes comme en Emilie-Romagne, la variété Faralia est déjà sur la fin et on va passer sur Farbaly, plus prisée. En Italie et en Espagne, même si elles se développent à un rythme encore inconnu, les surfaces des variétés tardives n’atteignent pas la même proportion qu’en France.
Bonne demande de la Russie
Le marché des paraguayos sort d’une semaine de moindre approvisionnement du fait de la grêle et de la pluie. Le rythme des récoltes devait retrouver un rythme soutenu cette semaine, mais il a de nouveau plu à l’ouest de Lérida et en Aragon. Les prix départ origine sont entre 0,80 et 1 € selon le calibre. Les ventes vers la Russie sont volumineuses. Malgré le surcout de 4 500 € du certificat d’importation et les taxes douanières, les prix au détail en Russie sont attractifs. Après plusieurs semaines de froid anormal en Russie centrale, les productions locales sont retardées et déficitaires pour les cultures de plein champs.
Les prunes aussi en avance
La pleine saison des prunes est à peine lancée que le marché se complique déjà. L’Estrémadure annonce une bonne récolte. En 2016, année de récolte normale, l’Italie avait exporté 57 000 t et l’Espagne environ 100 000 t, dont 17 500 t vers le Brésil devant l’Allemagne avec 17 000 t, la Grande-Bretagne avec 15 000 t et le Portugal avec 10 000 t. Mais du fait de la baisse du Real, le marché brésilien est plus exigeant sur les prix. Les ventes vers l’Europe devraient progresser du fait du déficit de production en Allemagne et dans les pays de l’Est. Mais les ventes ne décollent qu’en août. En Allemagne, la saison débute déjà avec la Ruth Gerstetter et les premières Herman.
En raisin, la région de Murcie expédie déjà de gros volumes de Sugraone, Ralli Seedless et aussi Midnight Beauty. L’Italie élargit son offre dominée par Victoria et Black Magic avec Sugraone et Cardinal. L’Egypte a débuté le Flame seedless.
Demande animée en pommes
Malgré le ralentissement des ventes en juin, le marché des fruits d’importation est équilibré. Il est même très tendu en mangues, en limes et aussi en avocats avec un manque de calibre et de maturité. En pommes, la demande pour les fruits d’hémisphère Sud s’est animée du fait que la qualité des variétés d’Europe est fragile. L’intérêt pour la red delicious est quasi nul car l’offre européenne couvre presque tout le calendrier. En gala, les prix tiennent entre 20 et 22 € le bushel pour les belles marques, jusqu’à 24 € pour la Nouvelle-Zélande. L’Argentine et l’Afrique du Sud ont très peu expédié vers l’UE, la Nouvelle-Zélande moins que prévu. En Braeburn, l’Afrique du Sud est plus visible que les années précédentes. En Granny, l’offre d’importation a même été un peu trop courte. En Pink Lady, les acheteurs sont passés sur l’Hémisphère sud avec un mois de retard. C’est en Cripps Pink que la baisse des nouvelles prévisions d’exportations d’Afrique du Sud est la plus forte avec -29 % pour une moyenne de -11 % en toutes pommes. En poires, la baisse est moindre sauf en Abate Fetel (-14 %). Les volumes de Forelle sont stables mais les prix sont en baisse sur les marchés allemands.