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[Fruit Logistica 2022] Ukraine : exporter en temps de guerre

Le stand national de l’Ukraine sur Fruit Logistica a attiré bon nombre de regards étonnés et admiratifs : il est vrai que dans la terrible période que traverse le pays, en guerre avec la Russie, cette présence sur Berlin a montré la résilience des producteurs et exportateurs ukrainiens.

© Plippe Gautier-FLD

Plusieurs entreprises ukrainiennes sont présentes à Fruit Logistica cette année, ainsi certaines organisations professionnelles comme le comité ukrainien des petits fruits rouges. Oleksandr Pakhno, directeur général d’UApple, un important exportateur de pommes, fait le point sur les difficultés que la profession traverse en ce moment : « A l’heure actuelle, seules les zones de production au centre du pays sont en activité. Le Sud, où l’on cultive pêches, nectarines, pastèques et toute une gamme de légumes, est totalement bloqué ».

 

C’est aussi dans le Sud que se trouvent les principaux ports d’expédition. « Le principal problème est l’accès aux ports qui sont fermés, confirme Oleksandr Pakhno, c’est par ces ports que nous expédions vers nos principaux pays clients comme le Proche-Orient. Cette année, nous avions commencé à exporter vers l’Afrique comme le Congo et la Somalie. Nous avons trouvé une alternative en envoyant nos produits sur le port de Constanza, en Roumanie. Nous subissons de fortes hausses des taux de fret. Pour des destinations comme la Suède ou les Pays-Bas, ils ont plus que doubler, ce à quoi il faut aussi ajouter la hausse du prix de l’énergie ».

Cependant, pour cela, il faut encore transporter les fruits par route vers le port. Et cela pose tout une autre série de problèmes : « De part la situation en Ukraine, les grands transporteurs routiers hésitent à desservir le pays. Qui plus est, il y a gros manque de chauffeurs, de par l’engagement des personnes dans l’effort de guerre, explique le directeur général d’UApple. Cependant, la production se poursuit et Oleksandr Pakhno table sur un potentiel de 7000 t de pommes à l’exportation cette année.

Et l’avenir ? Pour Oleksandr Pakhno, réparer les infrastructures du pays – routes, ponts -  sera la première des priorités. « Si la guerre se terminait dans deux semaines, il nous faudrait un peu plus de deux ans pour remettre en place une activité normale, veut-il croire, mais il restera toujours le problème des ports, celui d’Odessa en particulier. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour préserver notre activité mais aussi notre principale richesse, notre population » .  

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