Marchés
Comment l’Afrique du Sud compte développer ses exportations d’ici 2025
Le pays producteur table sur une hausse globale de l’export de fruits, avec néanmoins des enjeux clés de compétitivité à résoudre. La dynamique semble particulièrement forte sur l’avocat, les myrtilles mais aussi le raisin et les pêches-nectarines.
Le pays producteur table sur une hausse globale de l’export de fruits, avec néanmoins des enjeux clés de compétitivité à résoudre. La dynamique semble particulièrement forte sur l’avocat, les myrtilles mais aussi le raisin et les pêches-nectarines.
Fruit Logistica est aussi l’occasion pour les pays et bassins producteurs de mettre l’accent sur leur potentiel. Ainsi, un cycle de conférences au Logistics Hub a été dédiée à l’Afrique du Sud. Fhumulani Ratshitanga, CEO de FSA (Fruit South Africa), y a précisé les perspectives et prévisions de l’export à moyen terme de ce grand pays producteur.
Une longe historie à l’export mais des enjeux à résoudre : coûts et droits de douane, durabilité
L’Afrique du Sud annonce des exports de fruits, toutes catégories, à la hausse à 3,6 Mt en 2025. « Nous avons une longue histoire orientée à l’export pour nos fruits, confirme Fhumulani Ratshitanga. La tendance est sur une croissance positive. Il y a néanmoins une pression et des enjeux à diversifier et faire croître les marchés et nous devons nous améliorer sur la productivité des ports, l’accès et les régimes douaniers et la durabilité. »
L’UE et le Royaume-Uni restent le premier marché export pour les fruits sud-africains, suivis par l’Asie et le Moyen-Orient. L’Afrique du Sud note aussi une possibilité de s’étendre sur les marchés asiatiques entres autres.
En parallèle, elle note que sa compétitivité est impactée par des droits de douanes élevés sur certains marchés et l’absence d’accords commerciaux et/ou de libre-échange comparés à d’autres concurrents. « Les droits de douane sont supérieurs à 30 % en Inde, Corée du Sud, Thaïlande, c’est très élevé et affecte notre compétitivité. »
Enfin, comme toutes les filières dans le monde, le secteur fruitier sud-africain s’inquiète de la flambée des coûts : +50 % pour les intrants en production, +30 à 40 % pour le fret, les coûts de carburant, tout cela ayant un retour négatif sur les producteurs. La situation Ukraine/Russie étant un nouveau paramètre d’inquiétude quant à son impact sur les marchés mondiaux.
Avocat et myrtille, une tendance phénoménale
En 2021, l’Afrique du Sud a exporté majoritairement des agrumes (63 %), des pommes et poires (20 %), du raisin de table (12 %), des fruits à noyau (2 %), des tropicaux (2 %) et des exotiques (1%).
« Nous prévoyons sur le long terme, d’ici 2025- des exportations de pommes et de poires en hausse pour avoisiner les 1,35 Mt en pommes. De même pour les pêches, nectarines et prunes. Les abricots en revanche, monocultivar, devraient baisser. Sur le raisin de table, nous prévoyons une croissance de 6 % avec de nouvelles variétés plantées », précise Fhumulani Ratshitanga,
Elle analyse aussi : « L’avocat est tendance, avec de nouvelles plantations et des remplacements de vergers pour s’adapter à la demande du marché. La hausse à l’export devrait être de +11 %. Le litchi, petite production, devrait rester stable. Peu de statistiques existent pour la mangue, qui observe quelques plantations. Enfin, la myrtille observe une croissance phénoménale, +150 % prévue ces prochaines années. »