Francisation de fraises et petits fruits rouges : plus de 100 000 € d’amende requis contre un négociant du Loir-et-Cher
100 000 € d’amende ont été requis contre l’entreprise, 20 000 € d’amende contre le prévenu qui a fait passer pour français des fraises et petits fruits rouges venant de l’étranger.
100 000 € d’amende ont été requis contre l’entreprise, 20 000 € d’amende contre le prévenu qui a fait passer pour français des fraises et petits fruits rouges venant de l’étranger.
L’origine France est plus que jamais plébiscitée en fruits et légumes. La tentation est grande pour certains de s’enrichir en trompant clients, producteurs et consommateurs. On ne le répètera jamais assez : la francisation de fruits et légumes nuit à toute une filière... et peut, au final, coûter cher. C’est ce qu’aura appris un négociant en fruits et légumes du Centre-Val-de-Loir. Devant le tribunal correctionnel de Blois, il a reconnu avoir francisé près de 4 500 tonnes de fraises mais aussi des framboises (278 tonnes) et des myrtilles (194 tonnes) entre 2019 et 2021, précise un article paru dans le quotidien La Nouvelle République (article payant).
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Toujours selon le quotidien, les fruits avaient été achetés notamment en Espagne et en Allemagne pour être revendus en origine France à ses clients GMS. Pour rappel, l’écart de prix entre une framboise française et une framboise en provenance du Maroc ou d’Espagne peut quasiment être le double.
Dans cette affaire, les autorités avaient été alertées par deux plaintes, l’une venant de l’AOPn Fraises de France dès 2019 et l’autre d’un concurrent local en 2021.
Et ce n’était pas la première fois que cette entreprise loir-et-chérienne est accusée de tromperie sur la marchandise : elle a fait l’objet d’une composition pénale en 2006 suite à cette tromperie sur 71 tonnes de poireaux d’origine belge et de poursuites en 2017 portant sur la vente de 289 tonnes de fraises sous une fausse variété.
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L’avocate des parties civiles composées de l’AOPn Fraises Framboises de France et d’Interfel a réclamé une amende de 90 000 €. Le substitut du procureur a finalement requis 100 000 € d’amende pour la société et 20 000 € pour le prévenu. Voilà peut-être de quoi dissuader les potentiels contrevenants. Le délibéré sera rendu dans un mois, le 1er août 2024.