États généraux de l’Alimentation : « On risque de se tromper de débat ! »

Comme d’autres filières, l’interprofession des f&l est montée au créneau suite à l’annonce des présidents d’atelier des États généraux de l’Alimentation le 3 août (voir la liste complète ici). Le grand regret : « On a l’impression qu’on ne va parler que de l’agroalimentaire », déclare le président d’Interfel, Bruno Dupont, contacté par FLD. « On a été surpris et déçus, d’autant que la veille du lancement des États généraux, le 19 juillet, on avait rencontré le ministre Stéphane Travert. On avait insisté sur les spécificités du monde du frais en général et sur notre interprofession qui réunit vraiment tous les acteurs, restauration comprise ». Interfel avait présenté les présidents de ses quatorze familles pour participer. « On avait de l’espoir parce qu’on ne parlait que de l’agriculture, mais de l’alimentation au sens large, qui inclut donc le consommateur. Comme je l’ai dit au ministre, le consommateur, lui, ce qui l’intéresse, c’est ce qu’il a dans son assiette. On avait espoir de pouvoir parler santé notamment ». Les membres des groupes de travail seront sûrement connus après le 15 août. « Si on n’est pas satisfait [NDLR : entendez si “nous ne participons pas activement au débat”], en septembre, on lance nos propres États généraux ! », avertit Bruno Dupont. « Il faut pouvoir sortir de nos petits problèmes franco-français, élever le débat et parler de la construction d’une nouvelle agriculture dans l’intérêt du consommateur et de la planète et ce au niveau de l’Europe et à l’international », conclut le président.
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