Emballage de la salade IVe gamme : un sachet à 95 % en papier labellisé FSC
Désormais le sachet des salades Les Crudettes est constitué à 95 % de papier.
Désormais le sachet des salades Les Crudettes est constitué à 95 % de papier.
Lors de son point presse, LSDH est notamment revenu sur deux innovations qui ont obtenu un Oscar de l’Emballage : la bouteille de lait 100 % r-PETo et 100 % recyclable en boucle fermée. Et surtout le sachet de salade Les Crudettes, constitué à 95 % de papier.
Ce sachet, qui assure la conservation du produit et la sécurité sanitaire, est composé à 95 % de papier labellisé FSC recyclable et à 5 % de polyéthylène. « C’est un vrai défi de R&D qui nous a pris plus de deux ans qui a été relevé, souligne Alexandre David, responsable R&D Les Crudettes. La salade est le quatrième légume le plus consommé et 70 % des consommateurs achètent en sachet. Il y avait un enjeu ». Cet emballage a été développé avec deux partenaires, Mondi, leader mondial de l’emballage et du papier et IMA Ilapak, leader mondial dans la conception et la fabrication de machines automatiques pour l’emballage.
Cette innovation a remporté 3 prix : 2 Oscars de l’Emballage (catégories Environnement et Production) ainsi que le Trophée de l’innovation LSA dans la catégorie Fruits & Légumes.
Sachet salade : rompre le dictat du sachet transparent
L’innovation a été lancée sur le marché en septembre, d’abord chez Carrefour puis très vite dans l’ensemble des enseignes de la grande distribution, avec six références de mâches et jeunes pousses. Certains magasins performent très bien, d’autres, souvent ruraux, fonctionnent moins bien. Il y a un enjeu de communication et d’animation.
« Les premiers retours sont positifs et font état d’une meilleure conservation et fraicheur du produit grâce à l’entière opacité du sachet. Certes, le consommateur ne voit pas la salade, mais lorsqu’il achète en drive, c’est pareil !, revendique Emmanuel Vasseneix. Il faut faire tomber les dogmes, comme la bouteille de lait qui doit être blanche. Non ! si elle est en plastique recyclé, elle est crise ! Il y a un enjeu de communication, de pédagogie et d’éducation du consommateur. » Une fenêtre transparente pour la visibilité du produit pourrait être étudiée.
Sachet salade : le papier, une filière qui maîtrise le recyclage
Pourquoi le papier ? « C’est une filière déjà connue, dont le recyclage est maîtrisé. La France recycle déjà 70 % de sa production de papier », explique Alexandre David. Avec ses 95 %, plus de 380 t de plastique par an pourraient être économisés avec la généralisation de ce sachet en papier.
Les 5 % restants, le polyéthylène, sont pour le moment nécessaires pour apporter la barrière à l’humidité et permettre la scellabilité du sachet. Mais l’ambition est de réduire au maximum cette part et les recherches sont en cours, notamment avec des start-ups. « La lumière et le poids de l’emballage sont équivalent entre le sachet plastique et l’innovation papier. Le facteur limitant du papier pour le moment, c’est l’oxydation. La laitue n’a ainsi pas pu être lancée dans ce nouveau sachet », explique Emmanuel Vasseneix.
Une étude pour une ACV détaillée va être réalisée avec le groupe Lucart. « Le papier, en fibres vierges, se repulpe. La part de polyéthylène est récupérable et donc potentiellement réutilisable dans le secteur de la métallurgie », précise Alexandre David.
300 M€ d’investissements pour l’alimentation du futur
LSDH représente 935 M€ de chiffre d’affaires, dont 805 M€ par le pôle Liquide (produits laitiers, jus de fruits, boissons et sirops, alternatives végétales, soupes fraîches) et 130 M€ par le récent pôle Végétal, né en 2013 (salade IVe gamme, crudités en apéritif et snacking, fraîche découpe, herbes aromatiques, salades repas, avec Les Crudettes, Czon, Corbeille Tradition).
300 M€ ont été investis sur 2020-2023 chez LSDH, dont 130 M€ pour le projet l’Abeille 2 (site de production à Cholet), 32 M€ pour l’outil d’extraction végétale Atelier INOVé à Saint-Denis-de-l’Hôtel, prévu pour 2022, 38 M€ pour un outil logistique de livraison de produits lourds et salades et une cinquantaine de millions d’euros pour la mise en adéquation des outils industriels de Saint-Denis-de-l’Hôtel quant à la prise en compte des 14 allergènes. Des investissements dans l’amont agricole sont aussi réalisés : plantation récente de 2 000 ha d’orangeraies à jus, en bio, dans l’Etat de Sao Paulo au Brésil, développement de filières locales (soja, quinoa) pour les pour les boissons végétales au plus proche des usines, serres du futur pour les filières salades