Bilan fruits et légumes 2021
Distribution : le discount poursuit sa progression, les marchés reprennent des couleurs
Discount, marchés, « Grandes Surfaces Frais » sont les formats ayant performé durant l’année dernière, qui a vu l’embellie générale des ventes issue de la période du Covid-19 s’estomper.
Discount, marchés, « Grandes Surfaces Frais » sont les formats ayant performé durant l’année dernière, qui a vu l’embellie générale des ventes issue de la période du Covid-19 s’estomper.
FranceAgriMer vient de publier son étude « Achats de fruits et légumes frais par les ménages français pour leur consommation à domicile - Données 2021 ». La publication a été rédigée avec le CTIFL et INTERFEL sur la base des données du panel de ménages acheteurs Kantar, cofinancée par FranceAgriMer, Interfel, le CTIFL, le CNIPT et l’AIB.
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En termes de circuits de distribution, les effets bénéfiques sur les ventes engendrés par la crise du Covid-19 et les périodes de confinement commencent à s’estomper. Exemple notable : les hypermarchés voient leur part de marché se stabiliser sur un an (31,3 %), mais toujours en baisse par rapport à la moyenne sur 5 ans. En revanche, la part de marché des achats effectués en « On-line » se stabilise également sur un an (3,3 %), après sa forte progression de 2020.
Fréquence d’achat en hausse dans le discount
Après une progression significative en 2020, la taille de clientèle des magasins discount (enseignes à dominante marque propre) s’est stabilisée (+ 0,1 pt à 61 % de ménages acheteurs). De plus, si les quantités achetées par acte y ont fléchi (- 1,6 %), la fréquence d’achat y a nettement progressé (+ 4,2 %).
Cela a conduit à un nouvel accroissement du volume d’achat dans ce type de distribution (+ 2,8 %). Avec une nouvelle progression du prix dans ce circuit (+ 1,7 %) - dont le positionnement prix reste par ailleurs le plus bas - la dépense des ménages y a progressé de façon notable (+ 4,5 %). Cela a permis un net gain de part de marché (+ 0,9 point à 11,9 %).
Les marchés progressent, mais pas en nombre de clients
Après une année 2020 particulièrement défavorable aux marchés, ceux-ci voient leur part dans les achats globaux de fruits et légumes frais rebondir (+ 1,2 point à 10,6 %), grâce au retour à la hausse de la fréquence d’achat (+ 10,7 %). Cela s’est traduit par une progression du volume d’achat (+ 2,6 %) qui, associée à une progression du prix moyen d’achat (+ 5,8 %), a entraîné le net accroissement de la dépense des ménages (+ 8,6 %). En revanche, la taille de clientèle reste orientée à la baisse dans ce circuit (-1,4 point à 28,7 % de ménages acheteurs).
Supermarchés et proximité à la peine
En revanche, les supermarchés et les magasins de proximité subissent les évolutions les plus défavorables. Les premiers cèdent du terrain (-0,5 pt, à 17,8 %) après une bonne résistance en 2020. Ce format a en revanche été pénalisé par une contraction de sa taille de clientèle (- 0,7 point à 64,5 % de ménages acheteurs).
En conséquence, les achats de fruits et légumes des ménages ont diminué de façon plus nette en supermarchés que sur l’ensemble du marché, tant en termes de quantités achetées (- 5,5 %) que de sommes dépensées (-5,9 %). Après une franche progression, la part de marché des magasins de proximité, circuit de complément par excellence (plus petites quantités achetées par acte) a retrouvé son niveau d’avant 2020 (- 0,9 point à 6,4 %).
Destins différents pour le commerce spécialisé
En 2021, les commerces spécialisés ont vu leur part dans les achats de fruits et légumes des ménages diminuer sensiblement (- 0,4 point à 13 %). Au sein de ce circuit, les primeurs traditionnels ont vu leur part de marché reculer (- 0,7 point à 7,6 %), après le bond de 2020. Leur taille de clientèle a en effet fléchi (-2,7 points à 24 % de ménages acheteurs), tout comme les quantités achetées par acte (- 7,7 %). Le volume d’achat en ressort en forte baisse (- 12,3 %), tout comme la dépense des ménages (- 12,1 %).
A l’inverse, les Grandes Surfaces Frais (GSF) ont vu la progression de leur part de marché s’accélérer (+ 0,4 point à 5,4 %). Ce circuit a en effet continué de gagner de nouveaux acheteurs (+ 1,9 point à 19 % de ménages acheteurs). Cela a permis de compenser en partie le recul de la fréquence d’achat et des quantités achetées par acte, pour aboutir à une baisse modérée du volume d’achat dans ce circuit (- 2,4 %), mais aussi à une hausse de la dépense des ménages (+ 3,5 %), compte tenu de celle du prix moyen d’achat (+ 6 %).