Achats des ménages
Des prix moyens au détail en hausse pour la campagne 2015-2016
Même si la consommation est restée globalement stable sur la dernière campagne, la valorisation a été au rendez-vous, constate le CNIPT.
Même si la consommation est restée globalement stable sur la dernière campagne, la valorisation a été au rendez-vous, constate le CNIPT.
Le bilan des achats des ménages pour la campagne 2015-2016, édité par le CNIPT à partir des données de Kantar WorldPanel, présente des résultats en valeur en belle progression par rapport à la saison précédente (+32,1 %), même si les volumes achetés n’ont connu qu’une hausse marginale (+0,5 %). Les consommateurs ont été aussi plus nombreux à acheter des pommes de terre fraîches, grâce à un recrutement chez les jeunes et les ménages avec un enfant. La grande distribution est demeurée le principal circuit de distribution (81,5 %) mais des différences existent selon les formats. Ainsi, hypermarchés et hard discount perdent un peu de terrain en quantités achetées (-1 % et -1,6 % respectivement) au profit des ventes en supermarchés (+2,5 %) et en format “proximité” (+6 %). La progression des ventes en ligne est impressionnante (+16 %) mais doit être relativisée : elles ne représentent que 3,2 % des achats. Le circuit des spécialistes (primeurs, marchés, ventes directes…) a vu les quantités achetées reculer de 0,3 %.
Sur la campagne 2015-2016, les prix se sont valorisés en moyenne à 1,05 €/kg, soit une progression de 0,25 € par rapport à 2014-2015, quel que soit le circuit de distribution considéré. En GMS, le prix moyen au kilo a progressé de 37 %, principalement en hypermarchés (+39,1 %) et hard discount (+39 %) La progression a aussi été là pour les circuits traditionnels avec +13,4 % et avec une belle performance chez les détaillants primeurs (+23,5 %). En fin de compte, le CNIPT constate que la campagne a confirmé la faible élasticité du prix sur les quantités de pommes de terre fraîches achetées par les ménages : le raffermissement des prix au détail n’a pas provoqué de baisse de la demande intérieure. En fait, c’est le bon équilibre offre-demande sur le marché qui a permis une meilleure valorisation des prix. C’est un bilan réconfortant pour la filière, qui avait connu une campagne précédente éprouvante. Ce bilan sera-t-il confirmé en 2016-2017 ? La production en baisse (-2,3 % pour la France selon le NEPG) autorise toutes les conjectures.