Produits d'import
Des achats plus compliqués en légumes
Les déficits continuent de compliquer les achats mais les résistances à la hausse sont plus fortes en fruits qu'en légumes.

Le prix moyen des fruits continue de se raffermir. Toutefois, l'effet stabilisateur des grandes espèces comme la pomme et la poire joue à plein. La plupart des stations fruitières travaillent à plein régime, les prix commencent à décoller. C'est surtout le cas pour les variétés bicolores. En poire, la fin de la saison de l'Abate Fetel d'Italie devrait contribuer à grignoter quelques nouvelles hausses de prix. Les petits calibres restent à la traîne en Rocha et Conférence.
Pas de hausse en Red Globe
Le marché du raisin est nettement sous-approvisionné en variétés blanches sans pépin. En Red Globe, les prix sont stables avec une forte résistance à la hausse des circuits traditionnels où cette référence est devenue permanente. Dans le nord du Chili, les zones désertiques de la Vallée de Copiaco ont subi des inondations. Les exportations tardives de Red Globe sont terminées, les pertes sont limitées à quelques milliers de tonnes.
La fraise en barquette boudée
L'offre de fraise d'Espagne n'atteint qu'environ 150 t par jour pour la France. Les ventes ne sont pourtant pas aisées. La demande est tombée bien bas en barquette. Les ventes et les prix sont mieux défendus en Pitufo. L'écart de prix au kilo atteint 1 €. La demande des circuits traditionnels est plus fidèle. De plus des fruits destinés aux petits colis de 1 kg net pour l'essentiel sont issus des plus belles variétés comme Primoris.
En melon, l'offre en provenance de Dakhla plafonne à 200 t/jour. Un gros opérateur a nettement réduit les surfaces. La saison débute cette semaine sous serre à Agadir et Marrakech.
Déficits en Espagne
Plusieurs jours de pluies en Espagne et au Maroc ont fait monter les prix de certains légumes à des niveaux proches de cotes d'alerte !
L'approvisionnement en salades de plein champ d'Espagne reste très restreint. Le prix moyen de toute la gamme est donc tiré à la hausse. Celui de l'iceberg a culminé à plus de 10 € départ Espagne. En asperge, l'offre d'Espagne est également très réduite. Le Maroc n'exporte plus de fève mais le secteur de Casa valorise bien ses petits pois. En haricot, le vert se valorise toujours très bien, les prix sont deux fois plus élevés qu'en Helda.
Le poivron flambe, surtout en jaune dans le nord de l'Europe. Les surfaces cultivées n'ont jamais été aussi importantes sur Almeria : elles ont progressé de 25 % en quatre ans à environ 9 500 ha. La saison n'est pas terminée : on récolte du poivron vert et rouge toute l'année. Mais l'offre est plus courte : entre les parcelles inondées, le manque de luminosité, les changements de culture avancées après une saison très moyenne pour les reconversions de parcelles (poivron d'été, pastèque..). C'est la même chose dans le nord de l'Europe où les rendements sous serres ne décollent qu'en semaine 15 ou 16.
Par ailleurs, Israël exporte surtout sur la Russie. Enfin, les exportations de légumes de Turquie sont plus réduites. Les alertes sanitaires se sont multipliées jusqu'à mi-mars. Les derniers lots détruits en Bulgarie contenaient des taux de résidus élevés en insecticides formetanate, fenamiphos et un fongicide interdit, le métalaxyl.