Label de 3e voie
Demain La Terre veut amplifier sa visibilité auprès du grand public
L’association, riche de projets et de nouveaux adhérents, prévoit d’étoffer encore davantage sa gamme et met le paquet sur la communication. Elle pourra compter sur un parrain de choc : le chef Guillaume Gomez. Le président Geoffroy Cormorèche et le directeur général Marc De Nale se sont aussi exprimés sur la question du plastique et sur la HVE.
L’association, riche de projets et de nouveaux adhérents, prévoit d’étoffer encore davantage sa gamme et met le paquet sur la communication. Elle pourra compter sur un parrain de choc : le chef Guillaume Gomez. Le président Geoffroy Cormorèche et le directeur général Marc De Nale se sont aussi exprimés sur la question du plastique et sur la HVE.
À l'occasion de la publication du rapport Développement Durable 2020 de l'Association Demain la Terre, le 1er juin en visioconférence le président Geoffroy Cormorèche et le directeur général Marc De Nale ont tiré un bilan plutôt positif d’une année 2020 atypique et dressé une année 2021-2022 riche de perspectives.
Demain La Terre représente désormais 23 entreprises adhérentes soit 400 producteurs, pour un chiffre d’affaires cumulé de 700 M€ et 7 500 ha engagés dans la démarche. « En 2020, plus de 200 000 t de fruits et légumes et pommes de terre ont été labelisés Demain La Terre, soit une progression de 21 % sur un an, se réjouit Marc De Nale. C’est environ 2 % de la production française. »
En pleine crise de conscience, les consommateurs semblent plébisciter les produits Demain la Terre
Malgré la crise du Covid-19, Demain la Terre se porte plutôt bien
Herbes aromatiques, soupes, miel… Demain La Terre veut étoffer sa gamme, ses volumes mais aussi s’internationaliser
De nouveaux produits ont été certifiés : champignons (Lou), endives (Perle du Nord), artichaut (Saveurs des Clos) et une gamme étendue de coulis de fruits (Fruits Rouges & Co). 2020 a aussi marqué l’arrivée de deux nouveaux adhérents, tous deux situés entre Chinon et Tours : Verte Vallée (haricots verts, courges) et Le Clos Rabelais (melon, asperge). Trois sont en cours d’adhésion : La Fraiseraie, Fraise de Goulaine et Vergers de Gascogne.
Demain La Terre progresse aussi à l’international avec l’arrivée de l’Union Maraîchère de Genève (gamme très étendue de produits) pour le marché domestique suisse. « Nous n’avons pas eu besoin d’adapter notre référentiel à la Suisse, souligne Marc De Nale. Donc on continue à travailler et à faire évoluer le cahier des charges pour qu’il soit le plus universel possible. »
Demain la Terre accueille La Fraiseraie, une entreprise atypique
Demain la Terre s’internationalise avec l’adhésion du suisse UMG
« Nous avons le souhait de continuer de nous ouvrir à de nouvelles entreprises sur de nouveaux produits, pour étoffer la gamme de produits et la représentativité des volumes, en frais et en transformé », appelle Marc De Nale. Etendre à d’autres produits ? « Oui, nous avons un volet Herbes aromatiques avec l’Union Maraîchère de Genève. Certains de nos adhérents travaillent sur la transformation, comme la soupe. On peut ouvrir la démarche aux agrumes, ou pourquoi pas aux légumineuses. Et comme nous avons déjà à cœur de protéger les abeilles, il est naturel d’être en réflexion pour intégrer les apiculteurs et le miel à la certification Demain La Terre. De même, nous avons aussi d’autres projets à l’international. »
La HVE, un bonus pour accéder au marché
Désormais 5 entreprises proposent le critère “cultivé sans pesticides” et deux le critère “sans résidu détecté”. Les volumes commercialisés ont bondi respectivement de +56 % et de +1 062 % sur un an. En parallèle, HVE prend de l’ampleur chez les adhérents. Demain La Terre a été la première démarche collective certifiée de niveau 2 et c’est l’association qui prend en charge les frais de certification. En 2020, 40 exploitations (+500 % sur un an) ont été certifiées HVE (niveau 3), portant le nombre total à 53 exploitations.
Interrogée par FLD sur le débat récemment relancé de la pertinence de la HVE quant à ses impacts sur la biodiversité et l’environnement, Demain La Terre répond. « Nous faisons des études d’impact et des ACV de la démarche Demain La Terre avec l’Ademe, dont les résultats sont positifs, mais sans distinguer et mesurer l’impact HVE en particulier, explique Marc De Nale. Et qui peut le plus peut le moins : c’est très facile de passer HVE quand on est déjà Demain La Terre. »
Alors pourquoi s’en priver ? D’autant plus que, comme le souligne Geoffroy Cormorèche, « on répond ainsi à des demandes sociétales mais aussi commerciales : aujourd’hui HVE est une condition d’accès au marché, demandée et attendue par nos clients ». Le président rappelle que « quoiqu’on veuille faire, le monde agricole est souvent remis en cause » et que « HVE a permis la mise en valeur par une démarche nationale de productions et d’agriculteurs comme les vignerons et les céréaliers qui n’étaient pas concernés avant ».
Les emballages plastique : des solutions qui restent à trouver collectivement
Demain La Terre a aussi fêté le 4 novembre 2020 ses 10 ans de label, une décennie lors de laquelle la démarche a été continuellement enrichie. Cette année, l’association a particulièrement travaillé sur la thématique agronomique des sols, selon ses différents types de production (hors sol, plein champ, pérenne, annuelle, bisannuelle...). « On a aussi renforcé la question du gaspillage alimentaire depuis le champ jusqu’au rayon : identifier les sources de pertes, la façon de les réduire… Le dossier Emballages s’est aussi accéléré », souligne Marc De Nale.
« Après le “sans pesticides” et le “sans résidus”, nous allons devoir demain travailler “sans plastique”, remarque Geoffroy Cormorèche. La première dead line du 1er janvier 2022 concerne déjà quelques-uns de nos adhérents. C’est un sujet complexe, au niveau technique et économique, sans solutions actuelles. Nous y travaillions déjà, nous étions dans une logique d’anticipation, car le plastique est un sujet déjà inscrit dans le référentiel. Nous n’aurons pas une solution unique Demain La Terre, au vu de la diversité de nos produits et de leurs exigences, mais nous travaillons en commun et les solutions identifiées seront testées et déployées collectivement. »
2021-2022 : l’année de la comm’
Parmi les très nombreux projets engagés pour 2021-2022, la communication va tenir une place centrale. Le budget, « qui croît d’année en année avec le nombre d’adhérents et la volonté de se donner les moyens d’aller plus loin », sera cette année de 180 000 à 200 000 € (hors frais de personnel, avec certaines actions cofinancées par les distributeurs).
Demain La Terre espère le retour des salons, prévoit une forte présence digitale (avec la mise en avant des producteurs, des interviews, des jeux…) mais aussi à la télévision (Top Chef, Objectif Top Chef..) avec une première réussie en 2020, ainsi que de nombreuses animations en points de vente. Parmi les opérations prévues : une mise en avant par E. Leclerc du 24 au 26 juin (podium de 8 palettes en allée centrale par 6 à 8 adhérents) ; une OP Restalliance avec Vivalya et TerreAzur jusqu’à fin août dans 785 restaurants d’établissements médico-sociaux, des animations sur les MIN comme celle prévue à Toulouse avec Saveurs Commerce le 23 juin…
Trouver le bon message pour toucher les consommateurs
Objectif : travailler le marquage des produits et les mises en avant pour gagner en visibilité auprès du grand public. Pour cela, Demain La Terre va pouvoir compter sur un parrainage de haut vol, un nouveau parrain de choix : le chef Guillaume Gomez. (c) Capture d'écran - FLD/Demain La Terre.
Hélène Darroze et Guillaume Gomez, ambassadrice et parrain de l’Année internationale des fruits et légumes
Le chef étoilé, ancien de l’Elysée et parrain d’Interfel pour l’Année Internationale des Fruits & Légumes, confie être particulièrement attentif à la qualité, à la saisonnalité et à la durabilité des fruits et légumes qu’il utilise, « et Demain La Terre fait attention non seulement aux pesticides, à l’environnement mais aussi aux hommes et aux femmes ».
Geoffroy Cormorèche estime : « Nous devons mettre en avant notre démarche et trouver les bons messages pour rassurer les consommateurs et donc nos clients. Guillaume est un bel ambassadeur pour cela. »