Produits d’import
De bonnes anticipations sur le marché des fruits
Hormis les agrumes, le marché des fruits à pépins reste ferme. Les producteurs comptent sur une légère revalorisation. Les récoltes sont abondantes dans l’hémisphère Sud.

Comme en légumes, le secteur des fruits à pépins de Belgique semble tirer un certain profit du mode de vente à la criée. En effet, même dans un marché légèrement tendu, le mode de fixation des prix aux enchères permet de s’émanciper du regain de concurrence entre les enseignes. Fixer un prix de gré à gré est devenu un processus coûteux, aussi bien en terme de temps que de frais commerciaux annexes. De plus, le prix obtenu est toujours susceptible d’être remis en cause. Lorsque la concurrence se déplace à l’aval, la décision de prix est une lourde responsabilité à porter par les acheteurs. C’est la raison pour laquelle toutes les enseignes achètent aussi sur les cadrans ! Par ailleurs, pour les grandes lignes de produits comme Jonagold, les producteurs peuvent adapter le rythme des apports selon les anticipations. Actuellement, ils jouent plutôt la carte de l’attentisme, ce qui permet de gagner quelques cents.
En poire, le calibrage de la Conférence débute à 45 mm. Les ventes en sachet du 45-55 sont quasi-nulles en France. La demande émane de la Grande-Bretagne et des pays scandinaves.
Légers retards dans l’hémisphère Sud
Les campagnes par avion des fruits d’hémisphère Sud s’ouvrent. En litchi, la saison du frais branché débute cette semaine en provenance de l’île Maurice. Le prix de vente est ferme (10 €) car les autres origines ont du retard, surtout Madagascar. L’Afrique du Sud débute aussi ses envois par avion. En raisin, les prix sont si fermes que des opérateurs sud-africains envisagent d’effectuer des envois par avion dès le début de campagne de l’orange River. En Bigarreau, les premiers lots de Burlat (Early Bing) réceptionnés du Chili ont été bien valorisés. Les prix de vente atteignent 15 € en calibre 26-28. Après deux saisons de déficit, les premières prévisions diffusées par l’USDA confirment le retour à de bonnes récoltes. Toutefois, ce ne sont que des estimations sujettes à de grandes variations selon les conditions météo. En Afrique du Sud, le potentiel de pomme continue de reculer avec -7% à 750 000 t. Il est stable en poire à 348 000 t et progresse de 10 % en raisin à 280 000 t. (lire aussi "Les conditions météorologiques ont impacté les capacités mondiales de production"). En Argentine, les exportations de poire pourraient gagner 90 000 t à 460 000 t. Le gain en pomme serait plus limité, avec +50 000 t à 230 000 t. La Red delicious pèserait toujours 60 % de l’offre, contre seulement 15 % en Granny et autant en Gala.
Noix américaines, le marché est ferme
En Californie, des opérateurs doutent que le volume de la récolte de noix atteigne le volume prévu par le service des statistiques. La récolte, qui se termine avec la Chandler, a deux semaines de retard. Elle serait plus proche des prévisions initiales, soit environ 480 000 t. Cela constitue toujours un record. Le calibre est plus petit que prévu. Le marché est ferme, les acheteurs européens, chinois et turcs effectuant de grosses réservations.