OMC
Condamnation de l’Australie face à la Nouvelle-Zélande
L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a confirmé, la semaine dernière, en appel la condamnation de l’Australie sur des restrictions imposées depuis près d’un siècle aux importations de pommes néo-zélandaises. Il confirme ainsi le jugement du 9 août de l’Organe de règlement des différends de l’Organisation basée à Genève, qui avait reçu une plainte de Wellington en 2007. La Nouvelle-Zélande dénonçait alors l’embargo puis des restrictions pratiquées depuis 1921 sur ses importations de pommes par l’Australie, justifiées par la crainte d’une propagation du feu bactérien. Ce parasite est en effet apparu en 1919 sur le territoire néo-zélandais. L’Australie avait annoncé en 2006 un allégement de l’embargo mais en posant des conditions phytosanitaires jugées excessivement restrictives par les autorités néo-zélandaises. L’OMC a estimé que ces mesures, seize au total (inspections séparées des vergers, tests de 3 000 pommes…), n’étaient « pas conformes » aux règles du commerce international. Peter Beaven, le directeur général de Pipfruit NZ, l’association des producteurs de pommes néo-zélandaises, s’est félicité de la décision : « Notre objectif a toujours été de trouver un accès commercial fiable à l’Australie et nous savions que nos arguments reposaient sur des bases scientifiques solides. Maintenant nous demandons au gouvernement australien d’agir sans plus de délais. » Les exportations vers l’Australie de pommes néo-zélandaises pourraient leur rapporter quelque 36 M$ (27,7 M€) par an.