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Comment le partenariat entre Rougeline et Primever simplifie la logistique du groupement de producteurs

Depuis quinze ans, Rougeline et Primever font route ensemble. Un partenariat exclusif grâce auquel Rougeline simplifie ses flux logistiques, réduit ses coûts et s’ouvre des opportunités commerciales.

L’union de coopératives (groupement de producteurs) de tomates, de fraises et de concombres Rougeline a, depuis trois décennies, ancré son implantation dans trois bassins de production du sud de la France : le Roussillon, la Provence et le Sud-Ouest, dans le Lot-et-Garonne, avec Marmande en épicentre. Novateur dans ses modes de production, Rougeline a inventé le concept d’écoserre, basé sur l’utilisation d’énergie fatale ou renouvelable, grâce à des partenariats passés avec des industriels comme le groupe pétrolier Vermilion à Parentis (Landes), ou Véolia aux serres de Lapouyade (Gironde). Mais Rougeline innove aussi dans l’aval de la filière avec sa logistique. Grâce à un enchaînement minuté de tâches, les palettes sont acheminées d’un entrepôt, voire de chez un producteur, jusqu’au destinataire final : centrales d’achat, grossistes « en A pour B », soit un délai d’une journée.

Confier l’intégralité des flux à un seul transporteur

« Rougeline c’est 200 producteurs, sept sites d’expédition, 85 000 à 90 000 tonnes de légumes et fruits par an acheminées quotidiennement dans 400 points de livraisons », comptabilise Gilles Bertrandias, directeur général du groupe. De plus, même si l’activité s’exerce 12 mois sur 12 en fonction des filières, ce flux de marchandises se concentre sur la période de mars à septembre. « Notre activité est également très météo sensible et subit de fortes variations de flux dans un laps de temps très court, avec des produits fortement périssables et à haute valeur ajoutée comme la fraise », commente Rémy Moreau, directeur supply chain et qualité de Rougeline. « La logistique, c’est la concrétisation de l’acte commercial », résume-t-il. Alors plutôt que de multiplier ses prestataires logistiques comme elle le faisait il y a encore quinze ans (jusqu’à 100 prestataires avec presque un transporteur différent par destination), Rougeline a fait le choix d’un seul partenaire logistique.

Avec l’expertise du Groupe Primever (ex-Satar, Guidez, Transcosatal…), Rougeline a fait le choix d’un seul partenaire logistique dont le cœur de métier est les fruits et légumes. Cette entreprise familiale, dont les racines sont aussi dans le Sud-Ouest, à Agen, a croisé une première fois la trajectoire de Rougeline, puis les deux entreprises ont connu un développement en parallèle. Leurs relations antérieures se sont concrétisées à travers un partenariat dès 2008. « Lors du premier appel d’offres ouvert, seul Primever pouvait répondre à nos demandes grâce à sa capacité à enlever nos productions dans les différents bassins », relate Gilles Bertrandias. Cette base de collaboration a permis à Rougeline de confier l’intégralité de ses flux à un seul transporteur, ce qui a grandement simplifié son « flux logistique ».

Six camions Primever toujours disponibles

Ainsi, les plateformes d’expédition d’une station Rougeline sont désormais restreintes à une seule aire. « Nous avons limité le nombre de mètres carrés destinés à l’expédition, simplifié le métier de logisticien, réduit les délais pour gagner en qualité. Aujourd’hui, nous mettons en marché une grande partie de la production récoltée du jour », témoigne Rémy Moreau. Pour cela, par exemple, l’un des sites de Marmande dispose de six camions Primever toujours disponibles pour assurer l’enlèvement des productions. Le partenariat permet également à Rougeline de sécuriser l’acte de vente avec une logistique assurée. « Nous disposons de la capacité à livrer n’importe quelle destination en France avec un délai maîtrisé », précise le responsable.

Et les liens entre les entreprises permettent également d’améliorer les automatisations d’ordre, grâce à un outil informatique dédié au transporteur. « Dans le flux d’informations, notre commande commerciale est directement adressée au logisticien afin de gagner du temps », explique-t-il. Gilles Bertrandias décrit la logistique comme une vague quotidienne et temporelle qui démarre à l’aube chez un producteur, passe dans les bureaux de vente d’un produit parfois pas encore ramassé, se concentre dans les entrepôts logistiques et déferle par camion dans les centrales d’achat ou chez les grossistes. Le timing est primordial, l’heure perdue le matin se traduit par des heures de retard l’après-midi.

La logistique complexe des produits de niche

Le partenariat entre Rougeline et Primever est en marche, avec en perspective une amélioration de la traçabilité grâce à la digitalisation de l’information. Mais aussi des opportunités commerciales. Ainsi, l’exportation de produits de niche, nécessitant une logistique complexe liée à des petits volumes, devient possible. Certains marchés hors Union européenne sont désormais plus facilement accessibles à Rougeline grâce à l’expertise de dédouanement de son partenaire logistique. Enfin, il est aujourd’hui plus aisé pour le groupement de producteurs de profiter de fenêtres d’exportation sur des marchés occasionnels.

Primever en chiffres

60 sites en France, 5 en Europe

200 000 m2 d’entrepôts dont 100 000 m2 destiné au transport et 100 000 m2 à la logistique

80 % en température dirigée

3 000 salariés, 1 500 conducteurs, 1 200 camions

60 départements collectés

95 % des flux concernent les fruits et légumes

« Optimiser notre logistique et nos coûts »

En confiant la totalité de ses volumes à Primever, Rougeline a assurément contribué à l’implantation du logisticien dans le sud-est de la France. « Aujourd’hui, notre partenariat porte sur environ 200 000 palettes par an, nous en étions à peine à la moitié il y a dix ans », mentionne Gilles Bertrandias, qui envisage désormais d’aller plus loin. « Lorsqu’il s’agit d’investir dans un entrepôt, nous le prévoyons avec notre partenaire logistique. Cette démarche de progrès conduit à des engagements intelligents pour optimiser notre logistique et nos coûts », assure-t-il. Car outre les avantages et intérêts d’une logistique maîtrisée, le coût moyen au kilogramme du transport des volumes commercialisés par Rougeline est inférieur à 10 % de la valeur des fruits et légumes transportés.

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