Aller au contenu principal

Comment l’Equateur veut-il développer ses exportations sur la France ?

Grand producteur sud-américain, l’Equateur exporte aussi sur le territoire français et compte convaincre les chefs hexagonaux avec son offre en fruits exotiques

Sur le marché français, la banane ( Cavendish et mini) est certainement le produit le plus connue. Mais, la gamme de fruits exotiques (curuba, fruit de la passion, tamarillo, physalis, ce dernier en fort développement) pourrait aussi se développer.
© BanaBay

Alors que la Commission européenne a annoncé le 7 juin sa volonté de renouer avec la Communauté d'états latino-américains et caraïbes (Celac), L’Equateur, qui en fait partie, s’intéresse au marché français. Si la banane et la pitaya sont les fruits les plus représentés, le pays table aussi sur une gamme large de fruits plus exotiques.

Lire aussi : Banane : l’Equateur veut lancer une filière industrielle de produits dérivés

Banane et pitaya, principales exportations sur la France

De manière générale, les exportations de fruits équatoriens vers la France ont présenté une croissance annuelle moyenne d’environ 1% au cours des cinq dernières années (2018-2022). Certains des fruits qui ont contribué à la croissance des échanges de cette catégorie entre l'Équateur et la France sont la banane (+66,6 %), la pitaya (+10,1 %) et les ananas (+78 %). En 2022, le chiffre d’affaires pour la première s’est établi à 1 251 000 dollars FOB (franco à bord), soit 1 168 446 euros. La pitaya a représenté 1 248 000 dollars FOB (franco à bord), soit 1 165 320 euros : pour cette dernière, il faut noter que le chiffre d’affaires n’avait pas dépassé 907 000 euros FOB, l'année précédente.

Dans une moindre mesure, la grenadille (Passiflora ligularis), le cherimoya ou encore l’anone font partie  des fruits exportés. « La France n'est pas actuellement en tête des premières destinations mondiales pour nos fruits, reconnait Javier Latorre, conseiller et Chef du bureau commercial de l'Equateur à Paris. Les causes à cela nécessiteraient une analyse plus approfondie, mais elles sont sans doute liées à l'augmentation des prix due à l'invasion russe, à la relation et à la proximité avec ses anciennes colonies et territoires d'outre-mer, ainsi qu'à l'existence de fournisseurs communautaires de fruits comme l'Espagne et l'Italie ».

 

 

Se développer au travers de la gastronomie française

Cependant, des pistes sont actuellement étudiées pour développer les importations . «  La France a une particularité intéressante, et c'est sa gastronomie. Son inscription au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en témoigne. Cela amène deux conclusions à notre analyse. La première est que les palais français sont toujours à la recherche de nouvelles saveurs, dont certaines viennent de très loin. La seconde est que les chefs français sont très audacieux et aventureux lorsqu'il s'agit d'essayer de nouveaux ingrédients, aussi difficiles ou exotiques soient-ils »  analyse-t-il.

Ceci pourrait offrir une opportunité pour la gamme de produits exotiques du pays : le curuba, le fruit de la passion, le tamarillo, le physalis, pour ne citer que quelques-uns : « Il devient de plus en plus courant de voir, non seulement dans les grandes surfaces, mais aussi dans les épiceries parisiennes, ces fruits autrefois rares en provenance de l'Equateur. Une fois que ces produits passeront du rayon "exotique" à celui des fruits génériques - comme la banane l'a fait il y a de nombreuses années- nous pourrions assister à une révolution dans l'exportation de fruits de l'Équateur vers la France » précise Javier Latorre.

 

Les plus lus

Etal fait de cagettes d'un vendeur à la sauvette de fruits et légumes à la sortie d'une bouche de métro à Paris.
Vente à la sauvette de fruits et légumes à Paris : de la prison ferme pour les fournisseurs

De la prison ferme pour des organisateurs de ventes de fruits et légumes à la sauvette : une sanction historique pour ce…

Sival 2025. VIDEO. Maraîchage : au salon, les bonnes réponses aux besoins d’évolution - [Contenu partenaire]

Dans le Finistère, Marion Cabioch doit constamment adapter sa production de légumes plein champ et sous serre, aux aléas…

capture d'écran de la page d'accueil du site DataSIQO
Siqo : qu’est-ce que DataSIQO, plateforme de datavisualisation des produits sous signe de qualité et de l’origine ?

Le site a été lancé par l’INAO et le réseau des chambres d’Agriculture. Il se veut être un outil d’aide à la décision pour les…

<em class="placeholder">ananas</em>
Avocat, mangue, ananas : l’Occitanie se prépare à cultiver de nouvelles espèces fruitières

Le changement climatique perturbe le secteur agricole et impacte les productions fruitières, obligeant les agriculteurs à s’…

Coordination rurale - Agen - Légumes de France
Légumes de France : à Agen, une fin de congrès sous tension

Le 67e congrès de Légumes de France s’est achevé avec un face à face syndical entre les congressistes de Légumes de…

Captures d'écran de comptes X et de site internet de différents média, titrant sur le blocage des agriculteurs à Perpignan.
Pyrénées-Orientales : une centaine d’agriculteurs bloquent les camions venus d’Espagne, le marché Saint-Charles au ralenti

Il s’agit d’une action à l’appel de la Coordination Rurale dans le cadre de la reprise du mouvement de colère agricole (prix,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes