Changement climatique : quelles nouvelles cultures pour le Nord de la France ?
La journée technique du pôle Légumes région Nord s’est déroulée autour de la thématique du changement climatique, avec notamment une présentation d’essais portant sur l’adaptation variétale.
Le pôle Légumes de la chambre d’agriculture des Hauts-de-France a organisé une journée technique à Lorgies mi-septembre. Les résultats des essais réalisés par la chambre consulaire ainsi que le changement climatique furent au centre des échanges. Parmi les défis à relever, il s’agit de proposer des semences adaptées au réchauffement climatique. « Nous menons plusieurs expérimentations afin de proposer de nouvelles espèces à la vente. Par exemple nous tentons de faire pousser des kiwis dans les Hauts-de-France. Au vu des premiers résultats, la culture est prometteuse », a témoigné Anatole Yvoz, apprenti technico-commercial au sein de Pépimat Serr’Innov.
Des préoccupations que l’on retrouve également du côté des constructeurs. « Aujourd’hui nous proposons aux producteurs d’irriguer intelligemment. En effet nos technologies donnent accès aux données météorologiques des parcelles en temps réel, ce qui permet d’irriguer quand les plants le nécessitent réellement et de préserver la ressource en eau », a exposé Laure Dumont, de Weenat, qui présentait des tensiomètres et des sondes capacitives.
Des essais variétaux sur une multitude d’espèces
Dans le même thème, l’entreprise EBBJ a développé un système de déplacement latéral des gouttières, pour les producteurs de fraises, qui permet une augmentation de densité entre 35 et 40 % par rapport aux installations classiques. « En augmentant la densité, nous allons venir diminuer la chaleur dans la serre, ce qui est très utile à l’heure où les températures explosent et l’air se réchauffe », a présenté Marc Joulin, directeur.
Cette journée a également été l’occasion de faire le point sur les essais en cours. « Nous travaillons sur l’évolution et performance variétale de la tomate cerise, la pastèque, le melon, la patate douce, la salade et le potimarron », a énuméré la chambre d’agriculture. Concernant les méthodes alternatives, un volet est consacré aux moyens de lutte contre le thrips du poireau, utilisables en agriculture biologique. Un travail qui s’appuie sur les clés de décision utilisées en Sologne. Des recherches qui viendront alimenter la prochaine journée technique.