Espagne
Avec Solagora, Anecoop pousse le bio
Bilan très satisfaisant pour Solagora après un an et demi d'existence. Anecoop continue de miser sur le bio avec un nouvel adhérent, et teste la production en France.
Bilan très satisfaisant pour Solagora après un an et demi d'existence. Anecoop continue de miser sur le bio avec un nouvel adhérent, et teste la production en France.
Belle actualité pour le groupe Anecoop qui vient d'accueillir parmi ses membres la coopérative Tomasol (Águilas, Murcie), spécialisée en tomates, petits légumes verts et pastèques. Autre nouvel associé, depuis avril : Toñifruit, installé à Librilla (Murcie) et spécialisé en agrumes (250 ha en propre). L'entreprise a la spécificité d'être 100 % bio, ce qui promet un renforcement de l'offre de Solagora.
Filiale dédiée à la commercialisation des produits bio d'Anecoop et basé à Perpignan, Solagora a été créée fin 2014 et affiche déjà de bons résultats : 15 M€ de chiffre d'affaires la première campagne, + 30 % cette année et « on espère le même niveau de progression l'année prochaine », confie Jean-Luc Anglès, directeur adjoint d'Anecoop France et directeur de Solagora. Les GMS françaises et les clients spécialisés sont servis par Solagora, les autres clients depuis l'origine. L'offre se compose des grands produits du groupe : légumes ratatouille, tomates, kakis, pastèques, fruits à noyau, agrumes. 80 % des volumes sont issus des coopératives associées d'Anecoop en Espagne.
Anecoop s'inquiète : des distributeurs généralistes poussent les producteurs à se convertir sans soutien ni outils techniques.
En parallèle, Anecoop continue ses efforts pour s'implanter en production dans le sud de la France. L'été dernier, un test avait été fait sur 20 ha de sucrines (en bio et en conventionnel) et le projet est relancé cette année, ainsi qu'un test en tomates cerise bio. Objectif pour Solagora : développer la clientèle spécialisée et encourager les coopératives dans le bio. « C'est une réelle plus-value que propose Anecoop : les producteurs ont des équipes affectées au bio, pour la R&D, la planification des campagnes, etc., et les clients ont en face d'eux du personnel dédié, souligne Jean-Luc Anglès. On travaille mieux et de façon plus professionnelle, ce qui servira à terme à gagner des clients. »
Et de conclure par une mise en garde : « On est un peu inquiet par la démarche de certains distributeurs généralistes qui veulent gérer le produit bio comme du conventionnel et qui poussent les producteurs à se convertir, sans le soutien et les outils techniques. Pour ces producteurs, il y a un risque énorme de surproduction en début de culture, et de chute brutale de la production au moindre aléa. Vouloir développer le bio c'est bien, mais ça ne se fait pas n'importe comment. »