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vente directe
Au coeur d’un projet d’économie circulaire

D’un petit stand de vente saisonnier de cerises, la coopérative roussillonnaise La Melba, avec ses boutiques Ma Coop’, est devenue un acteur majeur de l’économie circulaire départementale en professionnalisant son offre sur la base de partenariats.

En 2014, lorsque les coopératives fruitières la Melba et Céret Primeur se rapprochent, Jean-Pierre Bails, le président de la structure fusionnée, n’a pas forcément en tête le projet de développer la vente directe. Et pourtant… Très vite, sans vraiment le savoir, la coopérative va se lancer dans une nouvelle aventure. « Historiquement, Céret Primeur possédait un stand de vente de cerises que nous avons non seulement maintenu mais aussi développé en créant un magasin proposant également à la vente des productions complémentaires de pêches-nectarines et abricots de la Melba », explique Gilles Sarazin, responsable de la gestion des magasins de vente directe de la Melba. Dès l’hiver 2015-2016, les résultats encourageants conduisent à améliorer le concept en créant la première boutique Ma Coop’ à Céret, société filiale de la Melba. « Dans l’intérêt de nos adhérents, notre premier objectif visait à optimiser la vente des fruits qui n’étaient pas adaptés à une commercialisation en circuits longs. Mais, très rapidement, nous nous sommes rendus compte qu’il existait une demande importante en produits locaux », poursuit-il.

C’est la raison pour laquelle les dirigeants décident d’élargir l’offre de fruits et légumes de la Melba à des produits frais et transformés. « Tous issus de productions et d’acteurs locaux ! » insiste Gilles Sarrazin. Inscrite dans une dynamique sociétale et située dans un secteur très touristique, la boutique Ma Coop’ de Céret est victime de son succès. Les consommateurs sont nombreux au rendez-vous. Des partenariats sont développés avec des acteurs roussillonnais engagés dans la vente directe, qu’ils soient producteurs de fruits et légumes, vignerons, éleveurs, apiculteurs mais aussi bouchers-charcutiers… « Notre volonté est de devenir un acteur majeur du développement de l’agriculture locale et de l’économie circulaire. Nous voulons nous inscrire dans une démarche locavore », poursuit Gilles Sarazin.

Sur la base de partenariats gagnants-gagnants

Dans cet objectif, une nouvelle étape est franchie en 2016. Un copié-collé de la boutique cérétane voit le jour sur la commune de Pollestres. Elle est le fruit d’un partenariat avec la coopérative viticole Les Vignerons Sud Roussillon (VSR) qui a porté l’investissement de ce site de 400 m2 situé au sud de Perpignan au sein duquel la Melba loue 150 m2. Contiguë au caveau de vente de vin de VSR, cette deuxième boutique Ma Coop’ a été l’occasion de développer et renforcer les partenariats avec pas moins de quarante producteurs et acteurs locaux. « Basés sur la transparence, les partenariats établis avec nos fournisseurs ont pour seul objectif de permettre à chacun d’être rémunéré au juste prix », précise le responsable des boutiques. Et, contrairement aux idées reçues, les prix ne sont pas plus élevés que dans la grande distribution. « Nous sommes sur un positionnement prix équivalent à celui de la GMS. La différence, c’est la fraîcheur de nos produits et le rôle qu’ils jouent dans le développement d’une économie solidaire locale », termine Gilles Sarazin. A noter également que le projet Ma Coop’ a été à l’origine de la création de neuf emplois à temps plein.

1,1 M€ de chiffre d’affaires en 2016

Après deux campagnes d’activité, la filiale Ma Coop’ affiche des résultats en forte croissance. De 400 000 € en 2014, le chiffre d’affaires de la boutique de Céret a atteint 650 000 € en 2015. En 2016, les deux boutiques affichent un chiffre d’affaires consolidé de plus de 1,1 M€ auquel contribue majoritairement la boutique de Céret qui poursuit le développement de ses ventes. A Pollestres, le manque de recul oblige les responsables à rester prudents même s’ils constatent d’ores et déjà une vraie dynamique. « Nous commençons à fidéliser une clientèle qui a même développé certains réflexes. Nos clients sont de plus en plus nombreux à réserver certains produits car ils savent que nous ne pouvons pas toujours en garantir un approvisionnement régulier », indique Gilles Sarazin. Un signe encourageant qui laisse à penser qu’un nouveau mode de consommation est en train de s’installer durablement.

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