Revenus des agriculteurs
Après une année 2009 catastrophique, les revenus progressent de près de 50 %
En hausse de 66 %, les comptes de l’agriculture sont meilleurs qu’en 2009. Pour autant, cette hausse ne rattrape pas la crise de 2009 jugée pour certains comme une année catastrophique.

Après une année 2009 plus que catastrophique pour la filière, l’Insee vient d’annoncer une augmentation de 66 % des revenus des agriculteurs, mais qui reste inférieure de 11 % au niveau de 2007. Pour les arboriculteurs, la hausse atteint 55 % et pour les maraîchers 49 %. « Il s’agit d’un rattrapage après la crise épouvantable que les agriculteurs ont connu en 2009 », a même indiqué le ministre Bruno Le Maire. Comme chaque année, l’annonce des comptes de l’agriculture entraîne un florilège de réactions. Les chambres d’Agriculture ont souligné : « La réalité est malheureusement plus nuancée et plus complexe. Ces chiffres illustrent l’impérieuse nécessité de réinventer la régulation des marchés (..) conforter le pouvoir de marché des producteurs dans la chaîne alimentaire. » Côté des syndicats, la FNSEA rappelle : « En moyenne, le revenu agricole a baissé depuis cinq ans de 5 % chaque année. » La CR tempête : « Cette publication est devenue un exercice de haute voltige tant les moyennes des chiffres de l’agriculture recèlent de disparités énormes. C’est là une des conséquences de la volatilité des marchés. » Pour expliquer cette remontée, après une année en très fort déclin (- 34 %), l’Insee souligne l’importance des aléas climatiques en 2010 ont entraîné une baisse du volume de production pour l’ensemble des productions végétales et pour les f&l, les prix ont enregistré une hausse significative en 2010. « Cette hausse intervient après deux années de baisses marquées » et dans l’arboriculture, la régression est de 7 % sur un cumul triennal, indique la Commission des comptes de l’agriculture. Par ailleurs, les récoltes de fruits sont en recul par rapport à 2009 et les surfaces de vergers continuent à se réduire. Aussi, après avoir chuté, les prix se redressent en 2010 en particulier en fruits d’été et pommes et poires. Quant aux légumes, les récoltes restent stables en raison des intempéries du printemps qui ont pesé sur les productions. En revanche, c’est moins favorable pour les légumes d’hiver. Les prix des poireaux se replient de 5 % malgré la baisse des volumes.