Aller au contenu principal

RHD
Approvisionner les cantines en produits bio locaux

Pour le Printemps Bio, des soirées débat ont été organisées en Loire-Atlantique sur l’approvisionnement en produits bio locaux des cantines et des particuliers.

 

Une soirée débat animée par le GAB 44 a eu lieu aux Sorinières, près de Nantes. « Nous pouvons vous aider à rédiger votre cahier des charges », a rappelé David Lorgeoux, du GAB 44..
© Véronique Bargain - FLD

En Loire-Atlantique, une ferme sur six et 14 % des surfaces sont en bio. Mais l’approvisionnement des cantines en bio local n’est pas si facile. Aux Sorinières (10 000 habitants) 27 % des approvisionnements sont bio. L’objectif est d’atteindre 50 % d’ici 3 ans. La cantine est en gestion concédée pour ses écoles. « Mais en gestion concédée, on ne maîtrise pas l’approvisionnement, souligne Marie-Christine Rabillé-Frontero, adjointe scolaire aux Sorinières. L’idéal serait d’avoir notre cuisine, mutualisée avec des communes proches pour ne pas augmenter le coût pour les familles ». La rédaction même du cahier des charges n’est pas simple. « Le contrat doit mentionner le pourcentage de bio souhaité et le suivi qui sera réalisé », précise David Lorgeoux du GAB 44.

Demander une origine locale est encore plus compliqué. Si jusqu’à 25 000 €, le contrat peut se faire en gré à gré, au-delà il doit passer par un appel d’offres, avec une procédure adaptée jusqu’à 209 000 € facilitant l’approvisionnement local. Au-delà, il est interdit de favoriser un lieu. La mention de critères comme circuit court, saisonnalité, fermier… peut toutefois favoriser le local. Les collectivités peinent aussi à trouver des fournisseurs locaux.

« Il n’est pas simple pour une petite ferme d’approvisionner une grosse cuisine centrale », note Martin Boileau, producteur de lait, légumes et viande, qui approvisionne deux cantines et un petit prestataire. Pour pallier cette difficulté, le GAB a créé l’outil de commercialisation collectif Bio Manger 44, qui regroupe 35 exploitations.

Certaines communes y parviennent cependant. Monnières (2 000 habitants), elle aussi en gestion concédée mais avec une procédure de marché adaptée, est passée en 3 ans de 20 % de bio à 60-70 %, essentiellement local. « Nous avons rédigé le cahier des charges avec un comité d’élus et de parents motivés, explique Marie-Jeanne Caillé, adjointe aux affaires scolaires. Le coût du repas a toutefois augmenté de 1 €, pris en charge aux 2/3 par la commune. Et nous allons passer en self pour limiter le gaspillage et réduire les coûts ».

« Jusqu’à 40 % de bio, il y a peu ou pas d’augmentation de prix, constate David Lorgeoux. Au-delà le prestataire doit changer ses circuits et le prix augmente.»

 

Les plus lus

des boîtes de conserve sur une ligne dans une usine de légumes en conserve
Quel est le seul légume en conserve qui a observé une croissance des ventes en 2024 ?

L’Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés, vient de publier les chiffres 2024. Après une année…

fruitier sous gel après aspersion
« Un agriculteur averti est un agriculteur mieux protégé » : face au gel, Serge Zaka lance son outil gratuit de cartographie des risques de perte de rendement

Le médiatique docteur en agro climatologie a annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit, indépendant et ouvert…

Haricots verts destinés à la surgélation dans une usine Gelagri.
Légumes surgelés en Bretagne : pourquoi Gelagri (Eureden) et Greenyard se rapprochent ?

Gelagri Bretagne et Greenyard Frozen France ont annoncé le 27 mars être entrés en négociation exclusive en vue d’un…

communication du ministère de l'Agriculture et de la Forêt de Turquie sur les gelées tardives d'avril 2025
Turquie : gel tardif et chutes de neige déciment les vergers de fruits à noyau et les vignes

Dans certaines régions, les températures ont chuté à -15°C. Les abricotiers, les cerisiers, les pruniers, les pêchers, les…

récolte de clémentines de Corse, manuelle
Changement climatique : pourquoi le CGAEER estime que la relocalisation en fruits et légumes en France sera limitée ?

Un rapport du CGAAER s’est intéressé au potentiel de la France en fruits et légumes dans un contexte de changement climatique…

Fraises : le pic de production française, c’est maintenant !

Les producteurs de fraises français, à travers leur association d’organisations de producteurs nationale (AOPn), alertent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes