« Face aux aléas climatiques, la majorité des agriculteurs sont sans filet » : la Confédération paysanne dénonce « l’échec de l’assurance récolte »
Dénonçant un système d’assurance récolte qui couvrirait moins de 20% des exploitations agricoles, la Confédération paysanne parle d’ « échec » et réclame la mise en place d’un fonds mutuel et solidaire auquel participeraient tous les maillons de la filières agricole et alimentaire.
Dénonçant un système d’assurance récolte qui couvrirait moins de 20% des exploitations agricoles, la Confédération paysanne parle d’ « échec » et réclame la mise en place d’un fonds mutuel et solidaire auquel participeraient tous les maillons de la filières agricole et alimentaire.

Alors que la France a connu un été marqué la sécheresse et les incendies, la Confédération paysanne a dénoncé « l’échec » de la réforme de l’assurance récolte de 2022, en conférence de presse de rentrée le 3 septembre.
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Seules 18,3% des fermes sont couvertes par un contrat multirisques climatique selon la Confédération paysanne
Selon le syndicat, seules 18,3 % des fermes étaient couvertes par un contrat multirisques climatique en 2024, et la tendance devrait encore reculer en 2025.
« La majorité des agriculteurs sont sans filets », affirme Thomas Gibert, l’un des trois porte-paroles du syndicat agricole, qui dénonce un « système extrêmement inégalitaire » auquel les « paysans dans la précarité » « ne peuvent pas souscrire ». « Des filières entières ne sont pas couvertes (comme le maraîchage diversifié). L'incendie dans l’Aude n’est pas couvert. Ce système est en train de s’effondrer », affirme le maraîcher, porte-parole de la Confédération paysanne.
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Demande de mise en place d’un fonds mutuel et solidaire
Face à ces constats, la Confédération paysanne réclame la création « d’un fonds mutuel et solidaire, universel » financé par l’ensemble de la chaîne agroalimentaire et qui bénéficierait à tous les agriculteurs.
« Ce n’est pas normal que seul le monde paysan y participe. L’amont, l’aval, le matériel doivent y participer », exprime Thomas Gibert.
Réchauffement climatique et crise sanitaire : la Conf’ appelle à de l’anticipation et de la concertation
Alors que le réchauffement climatique rend inévitable la multiplication des crises sanitaires, comme la FCO et la DNC cet été, la Confédération paysanne déplore par ailleurs le manque d’anticipation et de concertation dans la gestion des crises.
On ne doit pas se retrouver d’année en année sans anticipation et concertation avec au final protocole tout tracé qui nous est imposé
« On revendique une autre approche des crises sanitaires. On ne doit pas se retrouver d’année en année sans anticipation et concertation avec au final protocole tout tracé qui nous est imposé », commente Stéphane Galais, un des porte-paroles de la Confédération paysanne, qui aurait souhaité que « toutes les pistes alternatives à cet abattage total (ndlr : pour la DNC), complètement inhumain, soient étudiées ». « Les mesures sont très autoritaires. On le portera au Space, on s’y mobilisera », prévient le porte-parole.
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