Aller au contenu principal

Et si être en bio était aussi une chance pour trouver ses futurs repreneurs ?

Dans une grande structure multi-associés, anticiper la transmission est un enjeu important. Christophe Lemesles, l'un des associés du Gaec de la Branchette en Ille-et-Vilaine estime que la taille de la structure, le mode sociétaire et le bio sont autant d' atouts.

98 ha sont accessibles par les vaches depuis la stabulation. © Eilyps
98 ha sont accessibles par les vaches depuis la stabulation.
© Eilyps

Au Gaec de la Branchette, il va falloir, dans les dix ans à venir, préparer un changement de générations. « Avec trois associés qui ont 58, 56 et 54 ans, c’est notre thème de réflexion en ce moment », s’amuse Christophe Lemesle. Déjà, un de ses neveux a rejoint le Gaec, il y a quelques années. Son fils aîné pense à s’installer d’ici quelques années, après avoir travaillé à l’extérieur. Deux salariés sont très impliqués dans la production laitière. « L’avenir ira certainement vers une formule avec plus de salariat, plus de travaux délégués. » À ses yeux, la « grande » taille de l’exploitation et sa structure sociétaire sont une chance pour la qualité de travail, donc sa reprenabilité. « On voit trop de collègues arrêter car ils sont à bout, physiquement ou moralement. Notre métier est exigeant, la rentabilité pas toujours là. Au moins, à plusieurs, on partage les investissements et les responsabilités. » Sur les huit actifs du Gaec, six sont spécialisés sur l’atelier lait. « Cela permet de n’avoir qu’un week-end sur trois de permanence. On fait la traite du matin deux ou trois fois par semaine. Ce qui apporte une qualité de vie pas forcément fréquente en élevage laitier. »

Le mode de production est aussi un atout. Car la bio attire. « Pour trouver des salariés, des apprentis, être en bio joue en notre faveur mais ça ne suffira pas à remplacer tous ceux qui vont partir à la retraite. » Mais pour que des jeunes se lancent, le nerf de la guerre reste la valorisation du lait. « L’image, l’idéal de la bio attire des jeunes, mais ça ne suffit pas pour renouveler les générations. Notre lait est valorisé à un prix de base de 473 €/1 000 l. Pour en vivre correctement, il faudrait un prix de base à 530 euros, estime l’éleveur. Si on veut qu’une filière, quelle qu’elle soit, perdure et renouvelle ses actifs, il faut que ceux qui se lancent puissent espérer un salaire correct. »

Lire le reportage complet au Gaec de la Branchette : "Nous pilotons au plus juste nos ressources alimentaires"

Les plus lus

<em class="placeholder">Denis Battaglia, éleveur laitier en Meurthe-et-Moselle, devant son silo de maïs</em>
« Nous avons toujours plus d’un an de stocks d’avance en fourrages »

Le Gaec du Rupt de Viller, en Meurthe-et-Moselle, refuse de se retrouver confronté à un manque de stocks fourragers. Au fil…

<em class="placeholder">Nathalie et Michel Daguer, éleveurs en Mayenne avec leurs vaches</em>
Pâturage hivernal : « Nous ne voyons que des bénéfices dans notre élevage en bio et en monotraite en Mayenne »

Le Gaec du Ballon en Mayenne, en bio et en monotraite, profite de conditions pédoclimatiques privilégiées pour pâturer en…

%agr
« Nous économisons 2 500 euros en quinze mois en récupérant les eaux de toiture dans notre élevage laitier »

Élodie et Mathieu Regazzoni, associés en Gaec à Scey-Maisières dans le Doubs, traitent au chlore les eaux de récupération de…

Carte de la zone régulée FCO 3 au 21 novembre 2024.
FCO 3 : 269 foyers détectés en plus mais pas de nouveau département touché

A date de jeudi 21 novembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 7 935 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Brice Minot, Vincent Colas et Cyrille Minot, trois des quatre associés du Gaec des forges, en Côte-d&#039;Or</em>
Élevage laitier : « Nous cherchons de la productivité et de l’autonomie pour rentabiliser nos installations »

Au Gaec des forges, en Côte-d’Or, les associés ont robotisé pour mieux organiser le travail. La recherche d’un bon prix du…

<em class="placeholder">Graphique sur l&#039;évolution des prix des vaches de réforme notée O, dans 4 pays de l&#039;UE : France, Allemagne, Irlande et Pologne. </em>
Viande bovine : les prix des vaches laitières et des jeunes bovins lait se stabilisent début novembre

En France, après une baisse continue depuis fin août, les cours des réformes laitières O s’étaient stabilisés début novembre.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière