Corse
Début de récolte pour la clémentine de Terre d’agrumes/Agrucorse
La récolte de clémentines de Corse chez Agrucorse devrait être en ligne avec de celle, plutôt positive, de l’année dernière. La production bio prend de l’ampleur.
La récolte de clémentines de Corse chez Agrucorse devrait être en ligne avec de celle, plutôt positive, de l’année dernière. La production bio prend de l’ampleur.
Les producteurs de clémentines de Terre d’agrumes/Agrucorse viennent de débuter la récolte 2021. Malgré les aléas météorologiques, 8 200 t en apport sont attendues pour le petit agrume IGP. Les apports en pomelos sont prévus à 1 200 t. Ce à quoi s’ajoutent 600 t de kiwis. L’impact du changement climatique touche à peu près toutes les cultures fruitières, et aussi particulièrement dans l’Île de Beauté comme l’explique Marina Girard, technicienne vergers et responsable biodiversité de Terre d’agrumes/Agrucorse : « On assiste à un démarrage de plus en plus précoce de la récolte. Qui plus est, le climat est plus instable : l’alternance ente chaleur et pluie a un impact. Pour 2021-2022, les variétés précoces ont été récoltées fin octobre, et la Fine de Corse démarre début novembre. La “fenêtre” se raccourcit ». Heureusement, le travail en amont permet de conserver la qualité de la clémentine, même si le calibre peut être un peu inférieur.
Bio, HVE et agroécologie
La production bio a le vent en poupe à Terre d’agrumes. Aujourd’hui, elle représente à peu près le tiers des surfaces cultivées : 102 ha sur un total de 310 ha. Par ailleurs, Agrucorse et Terre d’agrumes poursuivent leur démarche agroécologique, lancée il y a deux ans, en accompagnant les exploitations dans le développement de cultures sans insecticides de synthèse, et uniquement à l’aide de moyens biologiques ou de biocontrôle. Les surfaces sont passées d’une vingtaine d’hectares en 2020 à 50 ha cette année, pour un potentiel de 1 200 t. C’est un enjeu pour l’OP car cette démarche permet de mieux comprendre les subtilités des cycles des ravageurs (fourmi d’Argentine et, tout dernièrement, une première apparition de la punaise diabolique), d’élargir les connaissances sur la lutte intégrée, et d’en améliorer leur maîtrise. La HVE connaît un bon développement, de l’ordre de 10 à 15 % par an : aujourd’hui 40 % des exploitations sont HVE. À terme, l’ensemble des producteurs passeront sous cette certification.