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"Dans les Pyrénées, la besnoitiose doit être gérée de façon différenciée"

La besnoitiose est endémique dans les Pyrénées et la perspective d’un prochain plan de national de maîtrise de la maladie inquiète. Point de vue de Christophe Blandin, président du GDS 66 et Jean-Louis Régné, administrateur du GDS 66.

Jean-Louis Régné est éleveur d'aubracs et administrateur du GDS 66..
Jean-Louis Régné est éleveur d'aubracs et administrateur du GDS 66
© DR

"Nous comprenons bien que les zones d’élevage où la maladie n’est pas endémique se protègent. Mais pour les Pyrénées, une gestion adaptée de la maladie est nécessaire. De mémoire d’homme, cette maladie a toujours été présente dans la région. Il y a très peu de cas cliniques dans les troupeaux autochtones malgré une positivité des cheptels de 10 à 100 %. De rares cas apparaissent sur des animaux jeunes, pour lesquels malheureusement nous ne disposons pas de traitement vraiment efficace. Dans cette situation, les achats d’animaux issus de troupeaux naïfs présentent un risque fort de contamination.

Les bêtes positives ne sont pas des bêtes malades. Ce serait une hérésie de les réformer sur ce critère. Dans nos troupeaux, nous n’observons ni baisse de productivité, ni érosion des résultats techniques et économiques. La maladie est peu présente dans notre quotidien, et de fait les vétérinaires la connaissent peu ou mal. Des animaux positifs n’ont pas de signes cliniques, des animaux négatifs le restent plusieurs années malgré la promiscuité. Il reste sans doute encore pas mal de pistes de recherche. Malgré les mélanges de troupeaux sur nos estives collectives, à effectif égal, les jeunes ayant remplacé les animaux réformés, le taux de prévalence année après année reste stable. Il semblerait donc qu’un certain nombre d’animaux soient résistants.

Ce qui coûterait cher ne serait pas la réforme de quelques bêtes jeunes, mais celle, cataclysmique de 80 % du cheptel départemental, sans parler des départements voisins Aude et Ariège. Même si progressivement en plusieurs années, on arrive à sortir tous les positifs sains d’un troupeau, il paraît illusoire d’éliminer tout risque de retour de la maladie via l’insecte vecteur ou les vents mauvais du réchauffement climatique. Sur un troupeau redevenu naïf, ce serait catastrophique."

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