Aller au contenu principal

Couvert végétal : 5 conseils pour les semis de septembre

L’implantation des couverts végétaux, que ce soit dans un but réglementaire (PAC, directives Nitrates) et/ou agronomique, est en cours depuis quelques semaines. Pour ceux qui ont prévu de les semer après le 1er septembre, voici quelques conseils.

IMG_6062 / moutarde, couvert végétal, culture intermédiaire, interculture, piège à nitrate, fleur, floraison, couverture des sols, Cultures intermédiaires ...
Pour les semis de couverts prévus en septembre, les crucifères comme les moutardes, restent des bonnes candidates à cette période.
© C. Gloria

L’implantation des couverts végétaux a commencé depuis quelques semaines. Jérôme Labreuche, ingénieur au pôle Agronomie d’Arvalis, livre quelques conseils à destination des agriculteurs qui comptent semer leur couvert après le 1er septembre, début de la période de couverture des sols rendue obligatoire par la conditionnalité de la PAC pour toutes les terres arables.

Il est temps de se lancer !

« Il faut se dépêcher », prodigue comme premier conseil Jérôme Labreuche. Il note que bon nombre d’agriculteurs attendent traditionnellement le mois de septembre pour implanter leur couvert. Il reste encore du choix dans la liste des espèces possibles mais elle se retreint malgré tout au fil des semaines par rapport à leur cycle végétatif.

Après le 1er septembre, privilégier les crucifères, les graminées ou la phacélie

« Les crucifères restent des bonnes candidates à cette période », indique le spécialiste. On peut choisir parmi elles, les moutarde blanche, moutarde brune ou d’Abyssinie. Les différentes espèces de radis peuvent aussi être envisagées. Ces solutions sont à privilégier pour les destructions à l’entrée de l’hiver.

Les mélanges de graminées (triticale/féverole ou seigle/vesce) sont plutôt destinés à passer l’hiver. « Il faut les laisser pousser, ce sont des couverts capables de faire de la biomasse », précise Jérôme Labreuche.

Il est trop tard pour implanter des légumineuses

Si vous vouliez opter pour l’implantation de légumineuses pour votre couvert hivernal, il est désormais trop tard. Les légumineuses s’installent en effet plus lentement que d’autres types de couverts. « Passé le 1er septembre, cela ne vaut plus le coup d’investir dans des légumineuses, assure Jérôme Labreuche. Si le couvert est destiné à être détruit en entrée d’hiver, il n’aura pas le temps de faire suffisamment de biomasse ». Les légumineuses sont donc à implanter entre le 15 et le 20 août et sont d’autant plus intéressantes si on les maintient l’hiver afin qu’elle puisse reprendre leur croissance au printemps et produire le maximum de biomasse.

Faire son choix en fonction de ses objectifs

Les couverts végétaux rendent différents services. Date d’implantation, variétés, période et mode de destruction, le choix se fait en fonction de ses objectifs. Cela peut être l’effet bénéfique sur la structure du sol, la production de matière organique (stockage du carbone), la restitution d’azote pour la culture suivante, la production de cultures dérobées ou de Cive (cultures intermédiaires à vocation énergétique) destinées à la méthanisation. L’objectif peut aussi être plus prosaïquement le respect de la réglementation. Le choix doit aussi se faire en fonction du temps dont on dispose pour semer les couverts et de la culture qui suivra.

Arvalis propose un outil pour s’y retrouver dans la jungle des couverts.

Laisser sa chance aux couverts

Ce conseil vaut surtout pour l’année prochaine. Le spécialiste note qu’il est parfois dommage d’attendre pour implanter son couvert car ils peuvent toujours exprimer leur potentiel. « L’an dernier, nous avons constaté dans nos essais que les semis de fin juillet – début août ont souffert de la sécheresse, ils n’étaient pas beaux début septembre, souligne Jérôme Labreuche. Mais au final, ils ont bien profité de la douceur de l’automne et se sont bien développés ».

Les plus lus

Les couverts végétaux sont concernés à différents niveaux par la nouvelle PAC.
PAC 2024 et couverts végétaux : les règles à respecter pour être dans les clous de la conditionnalité des aides

Depuis les mesures de simplification de la PAC adoptées au printemps 2024, les couverts végétaux restent concernés par deux…

Moissonneuse batteuse dans un champ de blé tendre en Charente en juillet 2024
Moisson 2024 : les pistes pour faire face aux besoins de trésorerie

La moisson 2024 risque de fragiliser bon nombre d’exploitations de grandes cultures. Comment faire face aux besoins de…

Les crucifères (moutardes, radis…) ont un système racinaire pivotant intéressant d’un point de vue structuration du sol mais elles sont sensibles aux sols compactés ...
Couverts végétaux : favoriser la restructuration du sol grâce à leur système racinaire efficace
Les couverts d’interculture ne peuvent remplacer un travail du sol mécanique pour agir rapidement sur la structure du sol. Mais…
Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter de l’azote minéral sur colza entre…

Le blocage de l'assimilation du phosphore par les cultures (céréales ici) peut être dû au fort taux de calcaire dans un sol.
Phosphore : quelle efficacité pour les engrais censés le rendre plus assimilable ?

Des sociétés proposent des fertilisants à base de phosphore « biodisponible », devant améliorer la nutrition des…

Sur blé, la carence en phosphore se traduit par une forte réduction de croissance et de tallage des plants ainsi que par un jaunissement des feuilles âgées.
Phosphore  : soigner les apports aux jeunes plantes en colza et céréales

Le colza est une culture exigeante en phosphore, les céréales un peu moins. Mais dans les sols qui manquent de cet élément, il…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures