Auvergne-Rhône-Alpes
[Coronavirus Covid-19] Métral Fruits privilégie la formation des saisonniers
Le producteur, expéditeur et metteur en marché, Métral Fruits s’est préparé au manque de main-d’œuvre en développant la formation en station de tri et de conditionnement.
Le producteur, expéditeur et metteur en marché, Métral Fruits s’est préparé au manque de main-d’œuvre en développant la formation en station de tri et de conditionnement.
La pénurie de main-d’œuvre liée au contexte de la pandémie du Covid 19 et à la fermeture des frontières à la main-d’œuvre étrangère a incité le producteur et expéditeur de fruits de la vallée du Rhône, Métral Fruits, installé à Salaise-sur-Sanne en Isère (150 producteurs, 25 permanents) à développer son volet formation
Le directeur de Métral Fruits, Laurent Dejérome, explique la démarche : « Nous sommes face à un évènement inédit et à un manque cruel de main-d’œuvre. Il faut former le personnel nouveau à travailler en station. Cela demande du temps et un suivi personnalisé. Nous avons mis en place une formation sur trois jours pour former du personnel local qui n’est pas habitué à travailler en station de conditionnement, ni en cueillette. Nous possédons un vivier de main-d’œuvre importante et temporaire, surtout féminine ».
Formation en trois étapes
Cette formation en station se déroule en trois temps : une prise de connaissance de l’entreprise, avec une explication de l’outil, une formation « sur le tas » avec la bonne pratique des gestes pour le tri et le conditionnement suivi par des chefs de chantier et une observation en situation de travail. « C’est une période d’essai, reconnaît Laurent Dejérome. Le plus souvent, nous employons des personnes qui ont déjà travaillé en station dans d’autres exploitations, ce qui nous facilite la tâche. Grosso modo, 50 % de notre main-d’œuvre saisonnière connaît déjà le métier en station de tri et de conditionnement. Nous employons de 25 à 150 saisonniers ».
Métral Fruits prévoit une récolte abondante en cerises à la fin du mois de mai avec un volume de 800 t. « Cette hausse du tonnage est très bénéfique pour notre entreprise si aucune perturbation climatique n’intervient pendant le mois de mai », ajoute Laurent Dejérome. La saison des fraises s’annonce normale avec un volume de 600 t.