Compact feeding : "Je ne reviendrai pas en arrière"
Le Gaec du Puits, dans le Maine-et-Loire, converti au compact feeding depuis un an et demi, prépare sa ration en une seule fois, sans laisser une longue phase de trempage.
Le Gaec du Puits, dans le Maine-et-Loire, converti au compact feeding depuis un an et demi, prépare sa ration en une seule fois, sans laisser une longue phase de trempage.
« Nous avons 60 vaches hautes productrices conduites en robot et nous sommes passés au compact feeding il y a bientôt un an et demi. Je ne vois quasiment que des avantages à cette technique », témoigne Alain Piet, éleveur au Puy Saint Bonnet, dans le Maine-et-Loire. Le Gaec du Puits y recourt aussi pour ses jeunes bovins et là encore, c’est très positif. « Ce n’est pas compliqué à mettre en place », commente l’éleveur. La ration est préparée en commençant par les aliments secs (130 kg de luzerne brins longs, 150 kg de blé et 160 kg de correcteur azoté), puis les éleveurs ajoutent 240 l d’eau du puits. « Nous chargeons ensuite dans la foulée 500 kg brut d’ensilage d’herbe et 2,5 tonnes brutes de maïs ensilage. » En tout, la mélangeuse tourne environ 45 minutes, soit un bon quart d’heure de plus qu’auparavant. En termes de longueur de brins, le maïs ensilage est à 7-8 mm et l’ensilage d’herbe à 30 mm. « Les fourrages pourraient être coupés plus courts, cela permettrait de réduire le temps de brassage dans la mélangeuse pour hacher la fibre", considère Alain.
Un troupeau de hautes productrices particulièrement calme
Visuellement, à l’auge, les concentrés paraissent bien délités. « Ca pose question d’acheter des granulés pour les faire fondre dans l’eau ensuite, s’interroge néanmoins Alain. Recourir directement à de la farine serait peut-être aussi bien… »
Les résultats sont au rendez-vous. Les éleveurs ont produit en moyenne 12 600 kg/VL de février 2019 à février 2020, soit produits 1 000 kg de lait bruts de plus que l’année précédente. L’écart et le même pour le lait à 7%. Sur un an, le TB est de 40,9 et le TP 31,8. La repro n’est pas en reste : l’intervalle vêlage-vêlage est de 383 jours avec un taux de réussite de 47 % en IA1 pour les multipares et 62 % pour les primipares (23 mois d’âge moyen au vêlage).
Pour en savoir plus sur cette technique :