Vers la détection génétique de résistance aux anthelmintiques
Le projet GeNoPAR, soutenu par le Carnot France Futur Élevage, vise à identifier des marqueurs génétiques de résistance aux vermifuges chez les nématodes parasites des petits ruminants. L'enjeu est de développer des tests de détection rapide et de mieux comprendre les mécanismes de résistance afin de préserver l’efficacité des médicaments et concevoir de nouveaux traitements.
Le projet GeNoPAR, soutenu par le Carnot France Futur Élevage, vise à identifier des marqueurs génétiques de résistance aux vermifuges chez les nématodes parasites des petits ruminants. L'enjeu est de développer des tests de détection rapide et de mieux comprendre les mécanismes de résistance afin de préserver l’efficacité des médicaments et concevoir de nouveaux traitements.
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Le Carnot France Futur Élevage vient d’annoncer qu’il soutenait 11 projets scientifiques dont l’un concerne les petits ruminants. Le projet GeNoPAR vise ainsi à identifier des marqueurs génétiques de résistance aux vermifuges pour lutter contre les nématodes parasites des chèvres et des moutons. « Les strongles des petits ruminants, et ceux des chèvres en particulier, acquièrent rapidement des résistances aux anthelminthiques », explique Anne Lespine, directrice de recherche à l’Inrae. Les recherches, encore très fondamentales, vont se focaliser sur les résistances d’Haemonchus contortus aux lactones macrocycliques et en particulier à l'ivermectine et à l'eprinomectine. « Haemonchus contortus est un parasite très pathogène que l'on trouvait surtout dans les zones tropicales mais il s’installe de plus en plus dans les élevages du Sud-Ouest de la France », observe la chercheuse.
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Le projet de recherche, qui s’inscrit plus largement dans un projet européen Hartemis, cherche à identifier dans le génome les marqueurs de résistance afin de créer, à termes, des tests PCR de détection aux vers résistants. Ces tests permettraient d’éviter les traitements inutiles et pourrait aider à retarder l’apparition de nouvelles résistances. Le projet qui implique des chercheurs de l’Inrae et de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse va aussi tenter de mieux comprendre les phénomènes d’adaptation des vers aux médicaments. Il vis à optimiser les traitements dans les élevages, à retarder l'apparition de résistances et à ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour contrôler les infections parasitaires dans les élevages.
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