Un maïs fourrage 2017 riche en amidon
L’année 2017 est un bon cru pour le maïs fourrage. L’Institut du végétal dresse le tableau des résultats de l’année écoulée.
Après deux années de récoltes difficiles, les récoltes 2017 de maïs fourrage permettent aux éleveurs de refaire leurs stocks. Pour Arvalis, l’Institut du végétal, les conditions météorologiques ont été assez favorables au bon développement de la plante et des grains en 2017. Les précipitations de l’été ont permis au maïs de se constituer des épis de bonne taille et de qualité intéressante avec notamment une belle richesse en amidon. La digestibilité des plantes, déjà intéressante en 2016 par rapport aux campagnes précédentes, s’améliore encore en 2017 avec une teneur en fibres plus importante, due notamment à une dessiccation rapide sur pied et une date de récolte précoce.
Un maïs très riche en amidon
De même, les valeurs alimentaires sont élevées, avec une matière azotée totale en augmentation par rapport à 2016 soit en moyenne 7,7 g de MAT par kg de matière sèche. Les teneurs en UFL (unité fourragère lait) sont en légère progression également, avec une teneur moyenne de 0,92 UFL/kg MS. Alexis Férard, zootechnicien à Arvalis, rappelle que les chèvres sont particulièrement sensibles à l’acidose, il faut donc intégrer avec précaution le maïs de 2017 dans la ration. Apporter de la matière sèche sous forme d’herbe ensilée ou enrubannée pourrait être bénéfique pour assurer l’équilibre alimentaire des chèvres.
Favoriser le semis précoce et la récolte au bon taux de matière sèche
« Une récolte ratée peut faire perdre presque 0,5 kg de lait par chèvre par jour », rappelle le spécialiste maïs fourrage de l’Institut du végétal, Bertrand Carpentier. C’est pourquoi Arvalis mise beaucoup sur la communication auprès des agriculteurs afin de faire prendre conscience de l’importance des dates de semis et de récolte et des intérêts de la précocité. En 2017, plus de la moitié des semis de maïs fourrage a été réalisée à la mi-avril. La récolte doit être effectuée lorsque la plante entière se situe entre 31 et 35 % de matière sèche. Au-delà, la digestibilité s’amoindrit, la qualité globale va baisser et la conservation sera moins bonne.